La décision a été prise il y a un certain temps alors que la maison-mère de la congrégation de Saint-Hyacinthe a reçu une autorisation de la cour à la fin du mois d’avril permettant de déménager les sépultures vers le terrain de repos situé à proximité, sur la rue Girouard. Depuis, la translation vers le cimetière de la Cathédrale de Saint-Hyacinthe est en marche. L’entreprise de services funéraires Urgel Bourgie a été mandatée pour réaliser ce projet qui s’échelonnera sur quelques mois.
Pour Sœur Édith Lavoie, cette décision s’inscrit dans une suite logique pour les biens de la communauté. « On ne souhaitait pas nécessairement déménager les sépultures, mais on a de plus en plus de difficulté à entretenir le terrain. Avec le vieillissement de notre communauté, nous avons moins les capacités de bien nous en occuper. Je peux tout de même dire que le déménagement se fait dans le plus grand des respects et de manière minutieuse », souligne-t-elle.
Joint par LE COURRIER, le conseiller municipal du district Sacré-Cœur, David Bousquet, n’est pas surpris par cette nouvelle. « Je pense que les religieuses sont en train de se préparer afin d’assurer leur legs à la collectivité. Puisque les communautés religieuses sont vouées à disparaître, d’une certaine manière, par manque de recrues, elles doivent confier leurs biens à d’autres », précise M. Bousquet.
Une décision qui se fait attendre
Difficile de dire si le déménagement du cimetière pave la voie à un projet de plus grande envergure. Est-ce l’étape incontournable en vue de l’aménagement d’une nouvelle maison-mère à l’arrière de la résidence actuelle? Évasive, Sœur Édith Lavoie dit prier pour l’avenue d’une nouvelle résidence sur le terrain boisé appartenant à la congrégation dans le quartier Sacré-Cœur. « Les oiseaux du printemps sont arrivés, mais ils ne nous ont rien annoncé encore. On est en attente et on espère que tout se réalise », affirme la religieuse.
Mentionnons que la Ville de Saint- Hyacinthe avait donné le feu vert en mai 2021 à la construction d’une résidence pour aînés de 312 unités réalisée par le Groupe Lokia, un projet qui a été abandonné à la dernière minute.
Malgré certains avis défavorables, le conseiller Bousquet avait voté en faveur de cette réalisation en évoquant le droit à la propriété privée pour ces propriétaires. Il semble plus nuancé cette fois, évoquant la protection des milieux naturels dans ce secteur. « Que les religieuses décident de rester dans leur maison ou de déménager est une décision qui leur appartient. Je souhaite simplement qu’elles nous arrivent avec un projet qui saura s’harmoniser avec l’environnement naturel existant. En espérant qu’elles décident de rester à Saint-Hyacinthe, car c’est une communauté engagée et importante pour la municipalité », conclut David Bousquet.