Taxi Windsor, qui dessert la population maskoutaine depuis 50 ans, se dit totalement indifférente. « Je ne considère même pas Uber comme de la concurrence. L’entreprise n’offre pas le même service personnalisé et professionnel que nous. Nous assurons un service sécuritaire, rapide et nos chauffeurs sont bien rémunérés », explique le vice-président de Taxi Windsor, Martin Lavallée.
En raison de la pénurie de main-d’œuvre, il se dit persuadé qu’Uber aura de la difficulté à recruter des chauffeurs. L’année dernière, Taxi Windsor a d’ailleurs développé une application mobile qui permet aux utilisateurs de commander et de suivre son taxi, comme celle d’Uber.
Du côté de l’entreprise Taxi Maska, sa clientèle ne cesse pas d’augmenter depuis son démarrage en septembre dernier. L’arrivée d’un troisième joueur ne stresse pas les fondateurs.
« Nous sommes deux entreprises à Saint-Hyacinthe qui comblent amplement la demande. Nos clients nous sont fidèles, donc nous ne croyons pas que ça va nous faire trop de compétition. Ça ne nous déçoit pas vraiment. Ça fait partie de la game. Cette nouvelle est positive pour les villes qui ne sont pas bien desservies, mais pour Saint-Hyacinthe, ce n’est pas le cas », souligne le cofondateur de Taxi Maska Jordan Brasseur.
L’entreprise offre aussi une application mobile qui permet aux utilisateurs de réserver un taxi. Elle indique le parcours et une estimation du coût. Contrairement à celle utilisée par Uber, il n’y a pas de prépaiement. M. Brasseur ajoute que son entreprise est en pleine croissance et qu’elle est toujours à la recherche de nouveaux chauffeurs.
Une offre complémentaire
En lançant ses activités le 14 juin, Uber souhaite répondre à la demande qui sera encore plus importante lors des vacances estivales.
« L’étendue annoncée des services d’Uber en sol maskoutain permettra une complémentarité à l’offre en transport pour les visiteurs. D’un point de vue touristique, cela permettra de répondre à certains besoins exprimés par les visiteurs, principalement ceux liés aux congrès et événements d’affaires, qui souhaitent une plus grande accessibilité et flexibilité des services de transport qui leur sont offerts. Du point de vue économique, l’apport sera probablement minime à moins que les besoins en transport augmentent. Il faut toutefois espérer que cela ne crée pas un déséquilibre dans l’offre actuelle en affectant l’industrie locale du taxi qui s’est d’ailleurs développée récemment », mentionne la directrice tourisme et congrès chez Saint-Hyacinthe Technopole, Nancy Lambert.
Afin de rendre l’application Uber encore plus attrayante pour les chauffeurs et donc améliorer la fiabilité du service pour les utilisateurs au Québec, Uber a récemment haussé ses tarifs de 11 %. Un supplément temporaire de 50 cents pour l’essence a aussi été instauré.