Depuis une vingtaine d’années, la croissance des parcs industriels et les développements résidentiels sur le territoire maskoutain ont entraîné une augmentation des besoins en électricité de l’ordre de 1,2 % par année. Les postes Casavant et Sainte-Rosalie fournissent les clients de la MRC des Maskoutains, mais n’ont plus une capacité suffisante pour soutenir la charge croissante sans compromettre la fiabilité de l’alimentation des clients, explique-t-on chez Hydro-Québec.
Le projet consiste donc à construire une nouvelle ligne électrique d’une longueur de 12 km qui joindrait Sainte-Cécile-de-Milton, où se trouve le poste principal de la Montérégie, à la ligne située à Saint-Dominique. Cette ligne permettra d’acheminer plus d’énergie jusqu’au poste de Sainte-Rosalie. Également, deux transformateurs seront ajoutés au poste de Sainte-Rosalie et des réaménagements sont prévus à l’intérieur et autour du poste.
Depuis le début du printemps, Hydro-Québec a rencontré les intervenants régionaux pour présenter le projet. Au cours de la semaine, les quelque 200 propriétaires situés dans la zone d’étude devraient avoir reçu un dépliant d’informations. Cette zone d’étude couvre une superficie de près de 27 km², de part et d’autre de la ligne 120 kV qui existe actuellement. Des informations sont aussi disponibles au www.hydroquebec. com/monteregie-sainte-rosalie.
« Nous sommes au tout début du projet. L’automne prochain, nous proposerons un ou des tracés dans la zone d’étude de la ligne à construire et nous consulterons les intervenants régionaux et les citoyens pour recueillir leurs commentaires et préoccupations », ajoute la porte-parole d’Hydro-Québec, Véronique Lamarre.
Les lignes de plus petites amplitudes, soit de 49 kV, qui partent des postes Sainte-Rosalie et Maska, à Saint-Hyacinthe, ainsi que du poste Sainte-Hélène, à Sainte-Hélène-de-Bagot, seront aussi analysées quant à leur maintien ou non. Cette étude se fera dans un deuxième temps. Selon Mme Lamarre, l’horizon se situe davantage en 2027. Cette deuxième zone à l’étude s’étend sur 17 km², soit entre les postes de Saint-Damase et Grantham à Drummondville.
Des autorisations nécessaires
Dans tous les cas, les zones sont composées de terres agricoles, de boisés et de secteurs résidentiels. Dans les prochains mois, Hydro-Québec entreprendra des études techniques et des inventaires environnementaux. Des tracés seront proposés aux résidents concernés cet automne afin de prendre le pouls de la population avant d’annoncer la solution finale au début 2023.
La société d’État devra obtenir l’autorisation du ministère de l’Environnement en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement.
Elle devra aussi obtenir une autorisation de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) afin d’utiliser des parcelles de terre pour un usage non agricole. Selon le ou les tracés retenus, Hydro-Québec devra aussi obtenir la collaboration de l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour de nouvelles servitudes ou pour en élargir, ce qui pourrait entraîner le versement de compensations aux propriétaires concernés.