Éducatrice à la petite enfance de formation, Jacinthe Girouard a eu la piqûre des abeilles à la suite d’une formation en apiculture, il y a de cela quelques années. Elle s’est alors lancée à temps plein dans ce domaine en fondant son entreprise située sur le 3e rang de Milton à Saint-Pie. Au-delà de son intérêt pour le miel, la fondatrice et artisane s’est concentrée sur les bienfaits de ce doux nectar au quotidien.
Grâce à la transformation du miel tiré d’une quinzaine de ruches, Mme Girouard propose en boutique une gamme de produits écoresponsables fabriqués, pour la plupart, à partir de différents composants de la ruche. On y trouve, entre autres, du savon en barre pour le corps et les cheveux, du savon à vaisselle et à lessive ainsi que des soins pour le corps comme la propolis reconnue comme étant un essentiel dans sa pharmacie.
« Le miel a un côté hydratant incroyable et est un antiseptique pour ceux qui ont des problèmes de peau. Pour sa part, la propolis a un côté antibactérien redoutable servant de bouclier naturel pour le corps. Comme la matière première n’a subi aucune transformation, les gens peuvent constater rapidement les bienfaits du miel dans leur vie », précise la propriétaire d’À doré des bois.
Pour l’amour des abeilles
Ces derniers temps, les défis sont nombreux pour les passionnés d’abeilles qui doivent jongler avec de nombreuses réglementations et les perturbations liées aux changements climatiques pour exercer leur métier.
Heureusement, Jacinthe Girouard a trouvé un lopin de terre favorisant l’apiculture. Situé à Saint-Pie, le champ où reposent les ruches se situe à l’écart des champs de monoculture afin d’assurer un maximum de ressources pour les abeilles.
« Il faut prendre le temps d’examiner le secteur pour s’assurer d’avoir suffisamment de ressources. S’il ne rentre qu’une sorte de nectar ou de pollen, la ruche ne sera pas en santé et les abeilles ne seront pas aussi productives. C’est pour ces raisons que j’ai choisi un endroit où il y a des fleurs sauvages de toutes sortes », explique-t-elle.
Avant de se lancer dans un projet semblable, l’apicultrice recommande aux intéressés de se renseigner sur la prise en charge des ruches et des règlements en vigueur dans sa municipalité afin de respecter les produits et la population. « Ce n’est pas tout le monde qui peut se lancer dans l’installation de ruches, car tu dois savoir dans quoi tu t’embarques. S’il y a des règlements assez stricts, c’est sûrement parce qu’il y a eu de l’abus chez certains apiculteurs », déplore Mme Girouard.
Outre ces contraintes, les changements climatiques peuvent avoir des impacts sur l’élevage des abeilles. Comme plusieurs, l’apicultrice a subi des pertes au niveau de ses ruches en raison de l’hiver aride et du manque de neige pour couvrir les ruches. Passant de 24 à 15 ruches ce printemps, l’entrepreneure ne baisse tout de même pas les bras et espère gérer une cinquantaine de ruches d’ici les prochaines années.