Récemment, le nouveau maire de Saint-Bruno a voulu modifier le code de déontologie des élus. En gros, il leur demandait d’être loyaux aux décisions du conseil et de carrément se taire dans le cas contraire, pour ne pas saboter les projets de la Ville. La version municipale d’être « dociles et obéissants ».
Évidemment que ça ne passera pas (on le souhaite!), la démocratie ne fonctionne pas comme ça. En fait, c’est tout le contraire, peu importe les décisions, les mécontents auront le droit de chialer jusqu’à la fin des temps. C’est correct, normal et même nécessaire.
Comme la bretelle d’accès du pont Barsalou qu’on veut enlever pour aménager une « place des spectacles » version maskoutaine, sa disparition annoncée fait des mécontents qui ont trouvé une voix au conseil pour les représenter. À moins que ce ne soit le contraire, que le conseiller Bernard Barré ait trouvé des mécontents pour le représenter?
Qu’importe, nous voilà avec le clan « la bretelle doit disparaître pour faire passer les vélos » contre le clan « la bretelle doit rester pour faire passer les autos ». Entre les deux mon cœur balance, car j’avoue que j’ai toujours aimé cette fameuse bretelle, comme conducteur et comme cycliste. Mais l’aménagement de la place des spectacles m’emballe encore plus. Si ça fonctionne, la disparition d’une bretelle sera un bien petit prix à payer.
Ce qu’on ne pourrait se permettre, c’est de museler la dissidence qui pose des questions légitimes sur la mobilité ou la sécurité à cet endroit.
Ça permettra de prendre la meilleure décision possible. Et à chaque séance du conseil, Bernard Barré pourra être heureux de ne pas être à Saint-Bruno.