Après plusieurs années de réflexion et de préparation, la direction de la Faculté va de l’avant dans la réalisation de ses trois projets d’infrastructures qui seront situés à même le campus de Saint-Hyacinthe. Ce coup de main est le bienvenu pour la Faculté qui souhaite offrir une place de choix à ses étudiants.
« Le financement de ces infrastructures est pour nous d’une importance capitale. Il nous permettra de répondre aux exigences de notre organisme d’agrément qui est non seulement le sceau de la qualité de notre programme de doctorat en médecine vétérinaire, mais aussi un passeport de reconnaissance internationale pour les diplômés », affirme la Dre Christine Theoret, doyenne de la FMV de Saint-Hyacinthe. En rénovation d’ici les prochains mois, le Centre de simulation et de réalité virtuelle fera peau neuve grâce au réaménagement de ses locaux. Ouvert en tout temps, cet espace d’enseignement facilitera l’accès aux étudiants et sera mis à la disposition de différents partenaires spécialisés dans la formation agricole et animale.
De l’autre côté de la rue des Vétérinaires se trouveront le pôle animalier et le refuge situés sur le terrain du stationnement adjacent à l’actuel café étudiant. La direction est d’ailleurs en discussion avec Olymel pour trouver un chemin d’entente afin de récupérer des espaces de stationnement, confirme Geneviève O’Meara, conseillère principale au Bureau des communications et des relations publiques de l’Université de Montréal.
Le nouveau bâtiment du pôle animalier regroupera tous les laboratoires afin d’offrir des lieux polyvalents et conformes aux standards du Conseil canadien de protection des animaux (CCPA) et de l’American Veterinary Medical Association (AVMA). Ce nouvel espace de travail servira d’ailleurs de lieu de formation pour les étudiants en Techniques de santé animale du Cégep de Saint- Hyacinthe.
De son côté, le nouveau refuge aura une superficie de 700 mètres carrés de plus que l’ancien bâtiment permettant de répondre aux besoins des étudiants et des activités communautaires dans le milieu. Ces nouvelles infrastructures devraient voir le jour à temps pour la rentrée des classes à l’automne 2027.
Assurer la relève
L’investissement de 63 M$ octroyé par le ministère de l’Enseignement supérieur et appuyé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) s’inscrit dans la volonté du gouvernement et de la Faculté de former davantage d’étudiants en médecine vétérinaire afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre. « D’ici les sept prochaines années, 70 % de nos vétérinaires sur le terrain seront en âge de prendre leur retraite. Le compte à rebours est commencé. Heureusement, l’annonce de ce projet démontre la volonté du gouvernement de répondre à cet enjeu aussi rapidement », explique André Lamontagne, ministre du MAPAQ.
Rappelons que ce printemps, le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé la création du Programme décentralisé de formation en médecine vétérinaire (PDFMV) à Rimouski à compter de l’automne 2024. Après trois ans d’études au Bas-Saint-Laurent, ces cohortes composées de 25 étudiants viendront compléter les deux dernières années de formation aux côtés des quelque 96 camarades du campus de Saint-Hyacinthe. D’ici 2027, 121 étudiants occuperont l’espace des nouveaux établissements de la Faculté.
Avec une augmentation de 26 % des cohortes dès 2024 et l’aménagement des espaces d’enseignement, la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, se dit confiante que ces démarches assureront la relève de demain.
« L’industrie bioalimentaire joue un rôle majeur pour l’économie du Québec et plus particulièrement dans ma circonscription. La Faculté de médecine vétérinaire est au cœur de ce secteur puisqu’elle forme la relève qui s’avère essentielle. Le manque de main-d’œuvre en soins animaliers au Québec est grand et la solution est simple. Il faut en former plus et c’est exactement ce que mon gouvernement fait en ajoutant des places », précise-t-elle.
Souhaitant pallier la pénurie de main-d’œuvre des vétérinaires pour grands animaux, la direction mise, depuis trois ans, sur l’admission de candidats ayant un bagage agricole et qui veulent avancer dans cette pratique.
Présentement, 15 des 96 places par cohorte au campus de Saint-Hyacinthe sont d’ailleurs offertes aux étudiants ayant de l’expérience professionnelle en milieu agricole.