Dans son récent bilan économique annuel, l’organisme a fait part du niveau record d’investissements dans le domaine manufacturier évalué à 269,5 M$ l’an dernier dans la région. Près de 180 projets d’implantation ou d’expansion ont d’ailleurs été réalisés en 2021 dans les entreprises maskoutaines du secteur industriel. Le parc industriel de Saint-Pie ne fait pas exception à la règle alors qu’une dizaine d’entreprises ont investi dans des projets de robotisation ou de réaménagement d’usines, a constaté Mario St-Pierre, maire de la Ville de Saint-Pie. « Je suis bien heureux de l’essor économique du parc industriel. Si les gens investissent encore, c’est bon signe. Les carnets de commandes sont pleins, ce qui est tout à l’honneur de nos entreprises », affirme-t-il.
Cette tendance à la hausse s’explique principalement par l’essor du secteur agroalimentaire et manufacturier.« Malgré la pandémie, ces secteurs n’ont jamais été interrompus. Plus de 60 % des entreprises de la région ont poursuivi leurs activités en pleine crise. D’autant plus que ces sphères d’activités dans lesquelles on évolue jouent beaucoup dans notre rentabilité. Avec un écosystème fort en agroalimentaire et une main-d’œuvre qualifiée, les entreprises voient la pertinence de s’établir ici », soutient Karine Guilbault, directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole.
Pour Guy Lacasse, président fondateur du Groupe Lacasse, la croissance économique de Saint-Pie s’explique par la diversité des entreprises installées dans le parc industriel. « Bien que reconnue comme étant la capitale du meuble, Saint-Pie a su diversifier son secteur d’activités dans le métal, le carton et bien d’autres. Il y a beaucoup d’entreprises qui ont emménagé simplement pour l’emplacement et l’expertise. La progression est là et j’en suis bien fier, car ça sécurise en partie l’avenir du parc industriel », explique l’homme d’affaires.
Un parc presque saturé
Les terrains se font rares à Saint-Pie alors que le parc industriel affiche presque complet. D’ici les prochaines années, le défi sera grand pour Saint-Hyacinthe Technopole qui a pour objectif, entre autres, de faciliter la réalisation de projets industriels dans l’ensemble de la région maskoutaine. L’agrandissement et l’aménagement d’usines ainsi que la robotisation seront davantage mis de l’avant dans les plans d’investissements, selon l’organisme.
Cette pression pourrait toutefois diminuer si la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) autorisait le changement de zonage de terrains appartenant à M. Lacasse. « Si Exceldor venait à s’installer sur des terres agricoles à Saint-Hyacinthe, ça me donnerait un très bon argument pour pouvoir dézoner mes 25 arpents de terres. La terre de Saint-Pie est de moins bonne qualité pour l’agriculture que celle de Saint- Hyacinthe. Ça serait bénéfique pour notre économie de construire de nouvelles industries à Saint-Pie », renchérit M. Lacasse.
Dans le même ordre d’idées, le maire de la Ville de Saint-Pie souhaite que la réglementation sur la protection des terres agricoles s’assouplisse pour le bien économique de la région. « On s’attend à des changements du côté de la MRC, de Saint-Hyacinthe Technopole et du gouvernement afin de pouvoir accueillir de nouvelles entreprises. On ne peut pas s’asseoir sur nos lauriers. Il faut agir si on veut avancer », conclut Mario St-Pierre.
