1 septembre 2022 - 07:00
Les multiples facettes de P-A Méthot
Par: Maxime Prévost Durand
En plus de sa tournée pour son spectacle Faire le beau, l’humoriste P-A Méthot a multiplié les projets récemment. Photo gracieuseté

En plus de sa tournée pour son spectacle Faire le beau, l’humoriste P-A Méthot a multiplié les projets récemment. Photo gracieuseté

Depuis plusieurs années, tout le monde connaît P-A Méthot, l’humoriste. Mais cet été, le public a pu le découvrir sous une autre facette en l’écoutant à la radio de Québec chaque matin sur les ondes du 93,3 FM. Il a aussi laissé parler sa passion pour la musique en jouant avec son groupe Les Pas Propres dans différents festivals. Tout ça en plus de poursuivre sa tournée Faire le beau, qui s’arrêtera justement au Centre des arts Juliette-Lassonde les 9 et 10 septembre.

Ça se sent, P-A Méthot a pris grand plaisir à vivre toutes ces expériences. « Cet été, j’ai fait de la radio, j’ai fait des shows d’humour et j’ai joué de la musique [en partageant la scène] avec des gens avec qui je souhaitais jouer depuis longtemps, comme Marjo, Jonas et Ludovic Bourgeois. J’ai vraiment tripé », lance-t-il en entrevue au COURRIER.

Après plus de 25 années de carrière en humour, P-A Méthot se plaît à explorer ces nouvelles avenues qui se présentent sur sa route.

« La musique, c’est le premier amour de ma vie et, là, je peux en faire. J’avais aussi fait une formation au Collège des annonceurs radio et télévision et, cet été, j’ai fait de la radio. L’humour a été toute une locomotive dans ma vie pour m’amener où je voulais et essayer plein d’affaires », confie le sympathique humoriste.

Il ajoutera d’ailleurs une autre corde à son arc dans les prochains mois en animant la nouvelle télé-réalité Cœur de trucker, une émission où des camionneurs tenteront de trouver l’amour et dans laquelle on pourra voir un candidat de Saint-Damase, Jonathan Jodoin.

L’authenticité, la clé

La beauté de tout ça, c’est que partout où P-A Méthot passe, les choses fonctionnent bien pour lui. La clé réside sans contredit dans le fait qu’il est fidèle à lui-même dans chaque projet auquel il participe.

« Je pense que ma marque de commerce, c’est l’authenticité », analyse-t-il, sans prétention dans la voix.

C’est justement cette authenticité qu’il met de l’avant dans son plus récent spectacle, Faire le beau, qu’il avait lancé quelques mois avant que la pandémie frappe. Conteur charismatique, il partage des anecdotes inspirées de choses qui lui sont arrivées, notamment la convalescence – palpitante, semble-t-il – qu’il a traversée après une opération au cœur. On l’entend aussi raconter pourquoi il ne se force plus à faire certaines choses, comme assister à des mariages ou des funérailles ou aller au zoo. « J’ai voulu être le plus vrai possible », affirme-t-il.

C’est donc avec un ton léger et sympathique que ce spectacle a été conçu. Les grands enjeux de société, ce n’est pas sa tasse de thé et ils sont laissés à la porte.

« Les débats sociaux comme on en a eu pendant la pandémie, j’essaie de ne pas trop entrer là-dedans, avoue l’humoriste. Les gens m’aiment parce que je suis drôle, donc on va continuer là-dessus. »

Même s’il se tient loin des discussions polarisantes, P-A Méthot a néanmoins ressenti le besoin de s’exprimer dans l’affaire Phil Bond cet été. Il a pris le micro en évoquant qu’il n’était au courant d’aucune des allégations d’inconduite sexuelle qui pesaient contre son ami et qu’il se sentait même trahi dans toute cette histoire qui éclatait au grand jour.

« Le besoin [de publier ce message] est venu d’un demi-malaise, explique P-A Méthot. Je suis à la radio et j’ai trois journalistes à côté de moi qui ne parlent que de ça depuis 20 ans, puis je reçois plein de textos. Je sais que les gens s’attendent à ce que je dise quelque chose. Je me suis dit, quand bien même que je traîne ça pendant des semaines ou des mois, il va falloir que je dise de quoi un jour, donc je l’ai dit là. En ma présence, je n’ai jamais vu Phil faire une affaire de même. C’est pour ça que je suis déçu. C’est comme une peine d’amour pour moi parce que j’ai l’impression d’avoir été berné. Il y a des victimes que je connais et dont je n’oserais jamais douter de la véracité de leurs propos. »

Il ne sera toutefois ni question de cela ni de la pandémie dans son spectacle. « Je voulais donner aux gens deux heures de show au cours desquelles ils ne penseront pas aux deux dernières années. C’est exactement le même show que je faisais le 11 mars 2020 [avant le début de la pandémie] », souligne-t-il.

Une poignée de billets sont encore disponibles pour ses deux représentations au Centre des arts Juliette-Lassonde les 9 et 10 septembre.

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