Au printemps dernier, la Ville avait dévoilé les maquettes de la place des spectacles et celles préliminaires entourant l’accès à la promenade par l’avenue Bourdages Nord. Par le biais de ses réseaux sociaux, Saint-Hyacinthe a révélé la semaine dernière les maquettes réalisées par la firme Daoust Lestage du futur parc des Tisserands, qui verra le jour à l’emplacement de la bretelle d’accès sous le pont Barsalou, et du secteur des belvédères.
Le parc des Tisserands deviendrait la porte d’entrée de la promenade, a affirmé l’architecte Réal Lestage dans une vidéo de présentation. À cet endroit, on trouverait un sentier-banc. On prévoit de récupérer des pierres, soit les vestiges de la compagnie Penmans, afin de les intégrer dans le nouvel environnement. Dans cet esprit, on propose d’ajouter un élément vertical évoquant le souvenir de l’imposante cheminée qui se dressait dans le secteur à la même époque. Ce sera aussi le début des parcours cyclables et piétonniers dans l’axe de la rue des Cascades. Un belvédère sera aussi aménagé au-dessus de la mini-centrale sur laquelle la Ville aurait obtenu l’autorisation, par l’entreprise propriétaire, Algonquin Power, d’installer du mobilier urbain.
À la lumière des maquettes, l’option proposée par le conseiller municipal Pierre Thériault consistant à prolonger la rue des Cascades en ligne droite vers le stationnement de la nouvelle bibliothèque n’a pas été retenue dans l’élaboration du concept de la promenade.
Le secteur des belvédères prendra la place de la promenade actuelle. On y trouvera des belvédères aux jonctions des rues du centre-ville. Ces connexions avec la promenade seront aménagées dans un souci d’accès universel. À un lieu précis, le sentier de bois s’éloignera de la piste cyclable pour prendre la forme d’une passerelle aérienne.
Une première étape à 10,7 M$
La Ville prévoit de lancer un appel d’offres au début 2023 pour l’aménagement de la place des spectacles, dont les plans et devis sont avancés à 70 %. Cette étape est évaluée à 6,1 M$. Au moment d’annoncer le projet en 2018, la Ville avait estimé cette partie entre 2,5 et 3,5 M$. Le secteur « arts et culture » qui représente le parc des Tisserands et le passage en dessous du pont représenterait un investissement de 4,6 M$. Maintenant que le conseil a adopté le concept, la firme Daoust Lestage a commencé l’élaboration des plans et devis. L’objectif est d’aller en appel d’offres au printemps 2023 pour commencer les travaux à l’automne.
Rappelons que la Ville a obtenu une subvention du gouvernement provincial de 5 M$ pour le projet de revitalisation de la promenade Gérard-Côté. Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, assure être toujours en démarche active pour obtenir un soutien additionnel des paliers de gouvernements supérieurs.
Le secteur des belvédères fera l’objet de plans et devis dans une phase subséquente. Les estimations préliminaires s’élèvent à 8,8 M$ pour son aménagement. « Puisque cette section est prévue dans une phase subséquente, le coût pourrait varier selon l’année où les travaux seront effectués », ajoute la porte-parole de la Ville, Brigitte Massé.
Ce qui a été présenté à travers ces nouvelles maquettes s’étend sur environ un kilomètre. Le budget total qui englobera les 2,4 km de sentiers annoncé en 2018 n’a pas été revu à la baisse, souligne Mme Massé. À l’époque, la Ville avait présenté un projet complet de 33 M$.
Bretelle : un projet pilote?
Sur les maquettes, on peut voir la bretelle d’accès sous le pont Barsalou disparaître au profit du parc des Tisserands. Malgré tout, le conseiller municipal du district La Providence, Bernard Barré, continue d’espérer. À la séance du conseil municipal du 3 octobre, il a affirmé qu’un test visant à fermer la bretelle pendant deux semaines afin d’en évaluer les impacts sera mis en application après l’ouverture de la nouvelle bibliothèque. Toutefois, cette affirmation a immédiatement été dénoncée par le conseiller municipal du quartier du centre-ville, Jeannot Caron.
« En séance plénière, j’ai posé la question devant tout le monde, assure M. Barré. J’ai demandé s’il allait y avoir un essai. Le directeur général, Louis Bilodeau, a dit oui. Cela a toujours été ce que j’ai demandé. Personne n’a parlé. Qui ne dit mot consent. »
M. Barré est donc certain qu’un projet pilote tel que proposé par un citoyen en séance du conseil en juin sera mis en application. Le maire André Beauregard croit que le projet pilote pourrait être une bonne idée, mais il estime qu’aucune décision du conseil n’a été prise dans ce sens. « L’intervention [de M. Barré] m’a un peu surpris, mais c’est de bonne guerre. »
Il ajoute que la mise en place de ce projet pilote pourrait toutefois être trompeuse puisque des aménagements seront éventuellement faits sur l’avenue Bourdages Nord pour faciliter le virage à gauche.
À la Ville de Saint-Hyacinthe, il a été impossible de se faire confirmer si la direction générale a bien répondu qu’il y aurait un test. On répond que la question a bel et bien été évoquée, mais que le conseil municipal n’a pas pris de position.