Surprenante par son prix d’abord. Car une camionnette dont le prix de base se situe sous les 30 000 $ a de quoi plaire aux plus exigeants. Surprenante aussi par sa consommation. Car la version d’entrée de gamme du Maverick dispose d’une motorisation hybride, soit un petit moteur 4 cylindres 2,5 litres jumelé à une petite motorisation électrique.
Le résultat, c’est 191 chevaux de puissance, ce qui n’est pas excessif, il faut bien l’avouer. Mais, et c’est ici que le tout étonne, la consommation d’essence est surprenante. Après sept jours d’essai, sans faire aucun effort spécifique d’économie, j’ai mesuré moi-même une consommation moyenne de 6,5 litres aux 100 kilomètres!
Il est vrai que je n’ai pas utilisé les capacités de travail du Maverick que j’avais à l’essai. En résumé, je n’ai pas rempli la boîte de marchandises, pas plus que je n’ai tiré de poids malgré la capacité de 2000 livres de ma version de base.
Précisons aussi que ma version, hybride, ne disposait que d’une traction avant. Il faut aller vers le moteur le plus puissant, le 2,0 litres de 250 chevaux, pour obtenir la traction intégrale. Et du même souffle, une capacité de remorquage doublée à 4000 livres ainsi qu’une charge maximale de quelque 1500 livres. Évidemment, cela se fait au détriment du prix d’achat (on flirte avec les 35 000 $ ici) et de la consommation qui s’approche de 9,7 litres aux 100 kilomètres.
Pas de luxe
Non, l’habitacle du Ford Maverick n’est pas luxueux. Bien pensé, avec des éléments de design agréables et pratiques, comme les matériaux faciles à nettoyer et l’espace pour une bouteille d’eau grand format dans la portière. On est loin cependant du grand luxe. Tout est conservé à sa plus simple expression.
Ce qui, avouons-le, n’est pas plus mal. Il y a bien un écran multimédia, compatible totalement avec Apple car Play et Android auto avec fil, mais rien de trop impressionnant en matière de dimension. Il est vrai que les versions haut de gamme offrent un système audio Bang & Olufsen optionnel de bonne qualité et d’autres fonctions. Je vous rappelle cependant que le véhicule de mon essai était une version de base nettement moins outillée.
L’espace intérieur est tout de même étonnant. Il est vrai que le Maverick est basé sur un utilitaire compact, mais les places arrière ont tout de même permis à Fiston d’y prendre place sans trop maugréer. Il m’a même confié qu’une plus longue randonnée ne l’aurait pas contrarié.
Pratique aussi
La bonne nouvelle, c’est que définitivement, le petit camion a des capacités surprenantes. Il faut surtout mentionner l’aménagement particulier de sa boîte de chargement. Boîte dont les dimensions ne sont que de 4 pieds de longueur cependant, ce qui limite un peu son utilité.
L’aménagement de la boîte, son système de rail et son hayon à triple position rendent toutefois le Maverick plus polyvalent qu’on ne pourrait le croire. Il suffit de quelques bouts de bois soigneusement placés, ou de l’un ou l’autre des accessoires vendus, pour rendre cette section de chargement plus conviviale.
Quant à la conduite, elle est correcte et directe. Les freins ne sont pas très progressifs, ce qui demande pas mal de gestion si on ne veut pas s’immobiliser trop brusquement, et la direction un peu vague ne rend pas toujours justice au véhicule. Mais dans l’ensemble, soyons honnêtes, on est assez près de la conduite de n’importe quel VUS compact du marché.
La version hybride est franchement impressionnante en matière de consommation. Le Maverick est polyvalent, joli et plutôt agréable à conduire malgré quelques soubresauts moins amusants. Malgré tout, il faut bien l’avouer, à ce prix, vous avez un étonnant véhicule dans ses déclinaisons de base. Dans les versions les plus raffinées cependant, la compétition est plus féroce, et le Maverick n’a peut-être pas tout ce qu’il faut pour l’affronter.