Les données sont inquiétantes. On constate rapidement que les dernières années ont eu un impact majeur sur les finances des ménages et que les inégalités sociales se sont creusées. Les chiffres révèlent que 85 % de la population québécoise vit de l’anxiété financière, et ce, à différents niveaux. On chiffre à 42 % la portion de la population vivant de l’anxiété financière de modérée à élevée. Les 18-34 ans sont les plus anxieux financièrement. La moitié d’entre eux trouvent désagréable de regarder leurs relevés bancaires. Environ 48 % ont des palpitations lorsqu’ils discutent de leurs finances et 59 % se sentent anxieux lorsqu’ils y pensent.
Cette année, 70 % des familles étaient préoccupées par la facture de la rentrée scolaire et 25 % de celles-ci affirment qu’elles l’étaient plus que l’an passé. La rentrée scolaire est un moment redouté par de nombreuses familles, les dépenses sont nombreuses et engendrent un stress financier éminent. Encore cette année, c’est un montant de 150 000 $ qui a été investi par Centraide Richelieu-Yamaska afin de soulager les familles dans le besoin pour couvrir les frais du matériel pédagogique, de l’aide aux devoirs et des vêtements requis pour une rentrée scolaire bien équipée.
Le stress financier a aussi des effets inquiétants sur la santé mentale : 54 % des répondants disent avoir été dérangés par un sentiment de nervosité, d’anxiété ou de tension ou par une difficulté à se détendre dans les 14 derniers jours. À la lumière de ces résultats, Centraide réitère le rôle essentiel des organismes communautaires pour soutenir les personnes qui vivent de l’anxiété financière. Ils le font de différentes façons comme par des services en santé mentale, en littératie financière, en logement ou en sécurité alimentaire.