L’histoire en Mauricie des vaches en cavale me fascine. Ça fait le tour du monde et leur fuite épique est déjà plus divertissante que deux soirs au Stade olympique avec Metallica.
Hey j’aurais payé cher pour être aux premières loges au moment précis où la meneuse des brouteuses, relevant la tête, voit l’ouverture, saisit sa chance et court vers l’inconnu, le pis tremblant dans le vent. Puis, se retournant dans le contrechamp du soleil couchant, livre un vibrant discours à ses camarades qui approuvent en meuglant : « LIBARTÉ! ». Puis, à l’image de leurs ancêtres, les aurochs sauvages, la meute mutine s’élance au-delà de son pâturage… et plus loin encore!, dirait Buzz Lightyear.
Entoucas, jusqu’à Saint-Sévère pour le moment. Elles étaient parties de Saint-Barnabé-Nord quand même. J’ai vérifié, entre les deux villages, c’est 7 minutes en char… mais en vache? Je trouvais ça impressionnant de faire ça en quelques jours. Ben non! Elles étaient parties depuis le mois d’août passé! Depuis ce temps-là, on essaie de les attraper. Elles ont échappé au fermier, au MAPAQ, au ministère de la Faune, même les cowboys de Saint-Tite n’ont pas réussi à ramener les coquines fuyardes.
Après les avoir vainement poursuivies, on tente maintenant par divers moyens de les amadouer. Va peut-être même falloir s’asseoir avec elles pour négocier leur reddition. C’est peut-être le début d’une révolution? La Ferme des animaux de Georges Orwell, mais à la grandeur du Québec! Imaginez que les poules, les porcs, les veaux et tous les animaux d’élevage sortent de leurs cages à la suite de ces vaches avant-gardistes, ces Bos Taurus devenus les Spartacus de leur espèce.
Soit ça finit en série Netflix, soit on est pognés pour boire du lait de soya pour le reste de nos jours!