15 décembre 2022 - 07:00
Toyota Prius 2023 : surprenante révolution
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

Photo Marc Bouchard

« La Toyota Prius 2023 a été conçue pour être sexy et susciter l’amour de ses amateurs ». Une phrase qui, j’en suis persuadé, ne vous a jamais traversé l’esprit. C’est pourtant celle prononcée par les dirigeants de Toyota au moment du lancement de la nouvelle Toyota Prius 2023, à San Diego, en Californie. Et, ô surprise, elle reflète effectivement la nouvelle réalité.

Soyons réaliste : les quatre premières générations de la voiture hybride de Toyota avaient beau avoir de belles qualités en matière d’économie de carburant, elles n’étaient ni enthousiasmantes en conduite ni particulièrement attrayantes en style, affichant dans certains cas une parenté plus prononcée avec une soucoupe volante plutôt qu’avec une voiture régulière.

Ce temps semble bien révolu, si on regarde la silhouette de la nouvelle génération. On parle ici d’une voiture à la ligne affirmée, nettement plus sportive, et au design impressionnant qui a fait tourner les têtes, même lors de mon bref passage à la plage.

Il faut dire que la ligne de toit profilée, mais bien adaptée, et les roues surdimensionnées confèrent à la nouvelle Prius une personnalité nettement moins controversée. L’habitacle, pour sa part, bien qu’étant copié sur celui de la BZ4X, est aussi un net pas en avant. Oubliez les écrans logés au centre de la console centrale, la Prius retrouve ses esprits et son affichage logé devant le conducteur.

Tout n’est pas parfait cependant puisque, à l’instar du véhicule tout électrique, Toyota a voulu ruser un peu et présenter un affichage à mi-chemin entre la diffusion tête haute et la console traditionnelle. Le résultat est, dans mon cas du moins, une visibilité des cadrans partiellement dissimulée par le volant, peu importe la position dans laquelle je le place.

Les grandes personnes de plus de 6 pieds ou celles mesurant moins de 5 pieds 4 pouces n’auront aucune difficulté à trouver la bonne position. Pour les autres, dont je fais partie, il faudra définitivement renoncer à voir l’écran au complet d’un seul coup d’œil, et vous devrez vous résigner à vous relever sur votre siège chaque fois pour voir le kilométrage parcouru. Dommage, mais on finit par s’y faire.

Plus de 60% de puissance

La grande nouvelle, au-delà du style, c’est la conduite et la puissance de cette nouvelle Toyota Prius. Offerte uniquement avec un rouage intégral, la nouvelle berline propose deux moteurs, un à l’avant et l’autre à l’arrière, pour une puissance excédant les 196 chevaux. La progression est fulgurante.

Pour animer cette voiture, on mise sur une motorisation électrique évidemment, jumelée à un moteur 4 cylindres 2,0 litres à essence. C’est d’ailleurs d’ici que provient une bonne partie de la nouvelle puissance, le moteur offrant désormais 150 chevaux, contre les 96 d’ancienne génération.

Jumelé à une transmission à un seul rapport et à une batterie lithium-ion que Toyota qualifie de nouvelle génération, ce moteur est capable d’une autonomie annoncée de 4,8 litres aux 100 kilomètres. J’avoue, sans avoir été le moindrement attentif, avoir réalisé une consommation moyenne de 5,1 l aux 100 kilomètres, dans un parcours mariant autoroutes et zones urbaines, ce qui est tout à fait dans la norme acceptable.

Avec cette nouvelle puissance, la nouvelle Prius devient-elle pour autant un modèle de dynamisme? Elle s’améliore, il n’y a aucun doute. Même si on ressent la lourdeur de la voiture dans les sections les plus appuyées de notre conduite, elle se comporte définitivement mieux que l’ancienne génération.

Les suspensions redessinées, le châssis plus rigide et la puissance renouvelée la rendent certainement plus attrayante en matière de conduite. On n’est pas dans une sportive, mais on oublie l’aspect monotone de l’ancienne génération, au profit d’une conduite un peu plus inspirée.

Tout n’est pas parfait. La visibilité arrière, dans une fenêtre trop étroite, n’est pas exceptionnelle, mais est heureusement compensée par une vision latérale améliorée. L’habitacle est bien équipé, incluant les plus récents développements en matière de multimédia et de sécurité.

Le vrai bémol cependant, c’est le prix. La moins chère des Prius part à 36 490 $. Si vous optez pour la version Limited, comptez plutôt sur une facture de 42 990 $, à laquelle s’ajoutent les frais de transport et préparation. C’est une hausse significative, et qui n’inclut même pas la version hybride branchable qui arrivera plus tard dans l’année.

Chez Toyota, on dit vouloir offrir une voiture dynamique, capable de répondre aux exigences des amateurs de berline économique. On doit le dire, c’est réussi. Mais à quel prix?

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