Au menu, on nous annonce un solide redoux ponctué d’averses intermittentes sous la forme de pluie, de neige fondante et même de possible verglas, selon les régions. Le couvert de neige qui nous aura donné un Noël blanc devrait en prendre pour son rhume.
Mais d’abord, un rappel de la dernière semaine s’impose. Tout a commencé le jeudi 22 décembre au soir, alors que le Centre de services scolaire de Saint- Hyacinthe a annoncé de façon préventive la fermeture de l’ensemble de ses établissements, c’est-à-dire toutes les écoles primaires et secondaires et leur service de garde, l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) et le Centre de formation des Maskoutains (CFM), en raison de la tempête annoncée.
Les écoles privées ont évidemment emboîté le pas, en lançant une journée à l’avance le long congé scolaire du temps des fêtes. Vendredi, quelques pannes de courant isolées ont été provoquées par de forts vents dans la grande région maskoutaine. L’une a débuté à 9 h 52 sur le rang Saint-Augustin à Sainte-Hélène-de-Bagot.
Dans la journée du 23 décembre, ce sont 13 mm de pluie qui sont tombés. Les vents ont atteint leur apogée à compter de vendredi soir avec des rafales à 75 km/h qui ont soufflé jusqu’à 77 km/h au cours de la nuit. Ils sont ensuite redescendus à 60 km/h, selon les observations de Michel Morissette, chroniqueur météo du COURRIER.
D’autres pannes de courant se sont produites cette nuit-là, affectant ça et là quelques poignées de résidents, entre autres du côté de Sainte-Hélène-de-Bagot, de La Présentation et de Saint-Simon.
Le 24 décembre à 8 h, déjà 13 cm de neige s’étaient accumulés.
Le jour de Noël, à 13 h 55, de nouvelles pannes ont plongé dans le noir quelques résidences de Saint-Liboire, selon le compte-rendu des pannes diffusé par Hydro-Québec.
Au total, entre jeudi soir et dimanche soir à 23 h, 27 cm de neige se sont entassés au sol.
Le 27 décembre au matin, toutes les pannes électriques avaient été résolues dans la région de Saint-Hyacinthe qui a été généralement assez épargnée en comparaison à ce qui s’est vécu dans d’autres régions du Québec alors qu’au pire de la tempête, pas moins de 600 000 clients d’Hydro-Québec ont été privés d’électricité durant des périodes plus ou moins longues. Au moment de mettre sous presse, mercredi après-midi, quelque 11 800 clients étaient toujours sans électricité un peu partout dans la province.
Sur nos routes
Pour ce qui est des sorties de route et des accidents matériels, la région a été assez touchée puisque la Sûreté du Québec en rapporte une centaine au cours de la dernière semaine. On ne rapporte cependant aucune victime. Un important carambolage impliquant une vingtaine de véhicules a d’ailleurs paralysé la route 116 à Sainte-Marie-Madeleine le 24 décembre en fin d’avant-midi. Selon nos informations, un autobus a été utilisé pour transporter les gens vers un refuge temporaire en attendant de dégager les voies de la 116. Cette route a été complètement fermée à partir du chemin du Grand Rang jusqu’aux limites de Saint-Hyacinthe en direction est.
Urgence sollicitée
La situation à l’urgence de l’Hôpital Honoré-Mercier a été tendue durant toute la dernière semaine, avec des taux d’occupation largement supérieurs à 100 %. Après avoir flirté avec un taux d’occupation de 180 %, ce pourcentage est redescendu à 126 % hier matin.
Il y avait à ce moment 33 civières occupées sur une capacité normale de 26. Le nombre de malades attendant une prise en charge n’était pas connu, mais l’attente était qualifiée de « très longue », selon les informations disponibles sur le Web.
Un redoux
À compter d’aujourd’hui, le 29 décembre, un adoucissement des températures est prévu, annonce Michel Morissette. Le temps sera très doux demain alors que le mercure atteindra 5 ou 6 °C dans le jour. Des averses de pluie sont aussi à prévoir. Elles seront d’ailleurs encore plus présentes au jour de l’An alors qu’un système en provenance du sud des États-Unis nous frappera. Cela pourrait engendrer des accumulations d’eau importantes.
Le début du mois de janvier se poursuivra dans la douceur alors qu’on soulignera les 25 ans de la célèbre crise du verglas. En seulement cinq jours en janvier 1998, plus de 90 m de pluie verglaçante étaient tombés, faisant sombrer dans le noir toute la région pendant plus ou moins un mois, selon le secteur. Lors de la première journée de verglas, le 5 janvier 1998, Saint-Hyacinthe avait reçu 15 mm de pluie verglaçante. Le lendemain, un autre 27 mm de pluie verglaçante s’était ajouté. Après une journée plus tranquille le 7 janvier, avec seulement 3 mm de précipitation, la tempête avait repris de plus belle le 8 janvier avec 35 mm pour se terminer le 9 janvier avec 12 mm.
Rien de semblable n’est heureusement prévu en janvier 2023.
