L’idée n’est pas de vous servir du réchauffé, mais de revisiter avec et pour vous quelques moments forts de 2022, et d’autres événements moins glorieux, mais tout aussi significatifs. Nous le faisons en dressant le top 10 des nouvelles marquantes de l’année et en vous présentant les grandes lignes d’une entrevue réalisée avec le maire de Saint-Hyacinthe. Cette dernière prend la forme d’un bilan et d’une projection futuriste. Examinés globalement, disons que ces deux exercices sont riches d’informations et d’enseignements. Quand on les croise, on constate que les questions économiques ont pris beaucoup de place dans l’actualité l’an dernier et qu’il en sera de même en 2023.
C’est l’inflation et ses nombreux dérivés qui ont perturbé le dernier semestre de 2022 et qui donneront sans doute le ton à l’année qui débute, pour le meilleur ou pour le pire. Notre top 10, tout comme l’entrevue que nous a accordée André Beauregard, témoigne d’une réalité implacable : les temps sont durs. Il faut revenir à l’essentiel et faire des choix sensés, éclairés. Ce fut pas mal le propos du maire Beauregard lors de nos échanges autour de la préparation budgétaire 2023, des défis qu’ont dû relever nos élus l’an dernier et de ceux qui se profilent à l’horizon dans les prochains mois.
Mais ce qui est vrai pour les municipalités l’est tout autant pour les entreprises (comme Olymel, Exceldor et les sociétés immobilières) que pour les simples individus. Répondre à ses besoins de base exigera des renoncements et de l’imagination. Oui, il faudra continuer de « gérer serré » en 2023. Avec la montée des taux d’intérêt, ceux et celles qui s’en sortiront le mieux seront ceux en parfait contrôle de leurs finances et de leurs dettes. Ce qui est plus facile à dire qu’à faire pour certains d’entre nous. Je pense, entre autres, aux producteurs de porcs qui pâtissent des difficultés d’Olymel.
Partant de ça et connaissant toute l’importance de ce géant de l’agroalimentaire dans la région de Saint-Hyacinthe, c’est à Olymel et ses différentes annonces que nous avons réservé notre première place au palmarès des nouvelles marquantes de 2022. L’entreprise a fait la manchette trois fois plutôt qu’une : pour la décision de vendre ses installations de Saint-Simon à la Municipalité, pour d’importantes mises à pied chez ses cadres et enfin avec la fermeture annoncée de son usine de Saint-Hyacinthe pour février prochain. Des dizaines d’emplois de qualité disparaissent. Là encore, Olymel et les producteurs de porcs ne sont pas forcément au bout de leurs peines. La prochaine assemblée générale de Sollio s’annonce aussi intéressante qu’inquiétante.
La conclusion de la saga Exceldor devant la CPTAQ a certes aussi été un moment fort de la dernière année, avec le feu vert obtenu pour la construction de l’usine. Les retombées s’annoncent majeures pour les Maskoutains, mais pas avant 2024, nous a annoncé le maire Beauregard dans son entrevue de fin d’année. Pour nous faire patienter, on devrait nous remettre une copie de la nouvelle entente liant Exceldor à la Ville de Saint-Hyacinthe. Disons que ce n’est pas une grande faveur qu’on nous fait dans la mesure où une telle entente est de nature publique.
Enfin, le podium des nouvelles marquantes est complété par l’effervescence qui, une fois encore, a marqué le marché immobilier maskoutain, particulièrement au niveau des projets de nature institutionnelle et commerciale. Plusieurs projets d’envergure ont été annoncés, mais quelques-uns et non les moindres se sont cogné le nez en cours de route. Ayons une bonne pensée pour Trigone et Groupe Sélection.
Il y a de grandes leçons à retenir de l’année 2022, la plus importante est peut-être qu’il faut être capable de vivre selon nos moyens et avoir les moyens de ses ambitions. À méditer…