Physiquement, le MDX est impressionnant. Sa silhouette est racée et athlétique, puis les lignes incrustées dans les bas de portes viennent lui donner une allure amincie, comme si le véhicule avait été mis au régime. La longueur du capot et les arêtes qui le définissent confirment aussi cette tendance.
Les blocs optiques étroits et la grille typique d’Acura complètent le côté moderne du véhicule. Quant à la partie arrière, rien à redire sinon qu’elle paraît générique en comparaison des autres portions du véhicule.
L’habitacle est aussi bien réussi, du moins en matière d’esthétique. L’affichage des cadrans, personnalisables, devant le conducteur fournit un ensemble d’information facile à consulter. L’écran grand format horizontal au sommet de la console centrale inclut la navigation et toutes les autres commandes de confort et de divertissement.
Les sièges sont enveloppants et confortables et le côté chauffant-massant ajoute un avantage indéniable quand la route se prolonge ou quand le froid hivernal frappe plus durement. Le volant, avec sa partie inférieure aplatie, se prend bien en main et ses commandes redondantes facilitent la conduite.
L’ergonomie
Le grand défaut de cet Acura MDX se trouve dans la console centrale. Oubliez le levier de transmission : des boutons-poussoirs servent au changement de vitesse et à l’embrayage. Bien que le système fonctionne bien, il bloque un vaste espace et n’a rien de véritablement attrayant.
Au-dessus de ces boutons, une molette permet de sélectionner le mode de conduite, passant de Sport à Eco ou Normal. On peut même le personnaliser au besoin. Un autre espace qui n’a rien de pratique.
Enfin, et c’est bien le pire, le pavé tactile, divisé en deux, est logé directement dans la console. Il est sans aucun doute le pire mode de contrôle pour un système d’infodivertissement. En gros, il agit comme le pavé d’une souris sur votre ordinateur portable. Vous devez glisser le doigt pour procéder à la sélection voulue. Inutile de dire que ce genre de mouvement exige pratique et habitude, ce qui s’acquiert après un certain temps. Mais il promet aussi de nombreuses imprécisions et des choix parfois douteux.
En gros, même en gardant le regard sur les contrôles, il est difficile d’être précis. Je me suis donc retrouvé à changer de stations, ou de chansons, plus souvent que je ne l’aurais souhaité, alors que j’ai finalement opté pour les commandes vocales, même imparfaites, pour sélectionner une destination dans le système de navigation.
Sur la route
Je l’avoue, ma première journée au volant du MDX n’a pas été édifiante. Les accélérations sont vives, merci au V6 3,0 litres de 355 chevaux, mais le bruit dans l’habitacle est étonnamment élevé lorsqu’on accélère avec insistance. Ajoutez à cela un bruit de vent incessant provenant du toit sur l’autoroute (j’ai même vérifié si le toit était ouvert en roulant), et vous aurez une idée de la déception.
Heureusement, les suspensions adaptatives à air, le volant précis et le freinage sans reproche permettent cependant une conduite assumée et assez dynamique pour un VUS. Et au fil du temps, j’ai modifié ma conduite, permettant au MDX de mieux présenter sa personnalité.
Après quelques jours, j’avais un peu refroidi mes ardeurs et diminué mon enthousiasme, mais j’appréciais davantage le confort et la conduite de mon grand véhicule, par ailleurs fort spacieux en chargement et en dégagement de deuxième rangée.
En résumé
Je l’avoue, le MDX date un peu, et on le sent à certains éléments d’ergonomie. Mais en matière de conduite, de rouage intégral (en mode Neige, j’ai bien tenté de lui faire perdre le contrôle, mais ce fut peine perdue en conduite normale) et d’espace, il est certainement un choix plus que judicieux.
Il n’est pas donné, précisons-le, puisque ma version d’essai valait quelque chose comme 85 000 $. Mais il offre espace, fiabilité et confort, tout ce que l’acheteur de VUS de luxe souhaite. De ce point de vue, le MDX a de bien belles qualités.