Chantal Soucy est impliquée depuis 2018 au sein du Cercle des femmes parlementaires du Québec. Son nouveau poste représente donc une belle façon de poursuivre son implication pour les femmes. C’est d’ailleurs elle qui a signifié son intérêt pour ce poste. Une élue du Québec occupe ce poste pendant deux ans, puis une de l’Europe et ensuite de la France, toujours pour la même durée en alternance. Ce mandat de Chantal Soucy fait figue d’exception puisqu’elle a seulement commencé son mandat à la fin de 2022 en raison de la pandémie et des élections provinciales.
Mentionnons aussi que Chantal Soucy a également été représentante du Québec pour le Réseau des femmes parlementaires de l’Association parlementaire du Commonwealth et du Réseau des femmes parlementaires de la Confédération parlementaire des Amériques de 2019 à 2022.
Un impact important
Pour Chantal Soucy, le Réseau a un rôle clé à jouer pour faire progresser la situation des femmes partout dans le monde et elle y contribue activement.
« Mon rôle comme présidente, c’est d’œuvrer à renforcer la place et le rôle de femmes dans les parlements qui sont membres et dans les organismes internationaux, de favoriser les échanges d’expériences et d’encourager la solidarité entre femmes parlementaires. Ça me tient à cœur parce que ça nous fait voir que l’égalité est quelque chose de fragile. Qui aurait pu penser que le droit à l’avortement n’en serait plus un aux États-Unis en ce moment? Il faut se rendre compte que c’est comme la démocratie, on doit travailler pour la garder vivante et active. Ce ne sont pas tous les pays qui ont cette chance, mais il y a une évolution. Je suis la mère de deux filles et, parfois, les jeunes peuvent avoir l’impression que le féminisme, c’est dépassé, mais c’est loin d’être le cas. Nous avons la parité à l’Assemblée nationale, car les partis politiques ont travaillé très fort. C’est la même chose pour les femmes sur les conseils d’administration des sociétés d’État. Il a fallu adopter une politique pour que les entreprises en trouvent », a déclaré la députée.
Rencontres passées et à venir
La première mission de Chantal Soucy s’est déroulée en décembre à Paris où une quinzaine d’élus d’une dizaine de pays s’étaient rassemblés. Le but était de présenter un atelier créé par l’Assemblée nationale en collaboration avec l’École nationale d’administration publique. Celui-ci misait sur l’optimisation des aptitudes individuelles des femmes parlementaires, notamment l’acquisition des compétences dans la défense des droits des femmes.
Ensuite, Chantal Soucy a pris part à la réunion du Bureau de l’APF les 30 et 31 janvier. Cette réunion a rassemblé une trentaine de parlementaires francophones issus des cinq continents pour fixer les orientations stratégiques 2023-2027.
Plus récemment, elle était à Rabat, au Maroc, du 1er au 3 mars afin de présenter la politique-cadre contre le harcèlement en vigueur à l’Assemblée nationale depuis quatre ans. Des accompagnements individuels ont été offerts par le parlement du Québec pour implanter cette politique dans d’autres parlements.
Selon une donnée que rapporte Mme Soucy, 82 % des femmes parlementaires sondées à travers le monde subissent de la violence dans le cadre de leurs fonctions. Elle rappelle d’ailleurs un événement survenu en décembre au Sénégal alors qu’un député a frappé sa collègue pour des propos qu’il n’avait pas appréciés. Selon Chantal Soucy, ce sont de tels gestes qui peuvent pousser des femmes à quitter la politique.
La présidente dirigeait aussi cette semaine un atelier « sur le rôle des parlementaires dans l’accès des nouvelles technologies pour gagner en autonomisation économique des femmes », à l’occasion de la 67e réunion de la Commission de la condition de la femme d’ONU- FEMMES, à New York.
Par la suite, elle sera appelée à prendre part à des séminaires de renforcement des capacités des parlements et de formation dans divers parlements membres de l’APF.
Rappelons qu’Andrée Champagne, l’ancienne comédienne, ministre fédérale et sénatrice originaire de Saint- Hyacinthe, avait pour sa part présidé l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Le Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie découle de cette instance.