La scène se passe dans le stationnement des Galeries St-Hyacinthe. Une voiture accapare deux places. Scandale! Heureusement, une brave personne, n’écoutant que son courage, sortit son téléphone intelligent, prit une photo et avisa aussitôt les médias sociaux de l’infâme injustice avec ce judicieux commentaire : « Non, mais y en a-tu des cabochons? »
Ouf, le monde peut enfin respirer! Y’était temps que quelqu’un le dise, pis le malotru mal garé se l’est fait dire sur un moyen temps. Problème réglé.
Entoucas. Je sais pas c’est quoi les chances que le coupable tombe un jour là-dessus et se dise : « Oops. J’ai été cabochon. Je ne le ferai plus, que voilà une belle leçon. » Ça se peut, mais j’en doute. Mais si c’est un vrai cabochon, la dénonciation aura l’effet d’un chien qui jappe après un écureuil, ça l’empêchera pas de venir chier sur ton balcon.
Comme ça se peut d’être mal stationné et bien intentionné. De la neige cache les lignes, arrive dernier, stationne correctement, la neige fond, ah ben tout le monde était croche depuis le début, mais les autres sont repartis pis c’est toi qui a l’air cabochon. Hey, y a des stationnements (vous savez lesquels), on dirait que les lignes ont été tracées pour des karts de golf quand la plupart du temps, c’est des F150 qui déchargent des poches de hockey.
Sur les milliers de places disponibles, les probabilités d’être mal garé existent. Mais restent temporaires. La bonne nouvelle, c’est qu’à travers le tourbillon de nos existences et devant les maux de notre époque, des gens ont le luxe du temps de s’arrêter et de pointer les comportements déviants dans les stationnements. Ça va bien leur vie!
Mais comme dit mamie : « Quand tu pointes du doigt, y a toujours trois doigts qui pointent aussi vers toi! »