La Ville de Saint-Hyacinthe a accepté d’ouvrir les portes de la nouvelle bibliothèque au COURRIER, accompagné de M. Robidoux.
« C’est une bibliothèque communautaire, où les gens participent à l’environnement. Quand on dit que ce sera une bibliothèque 3e lieu, on veut dire que ce sera l’autre endroit, après la maison et le bureau, où les gens se sentent chez eux », souligne-t-il.
Contrairement à ce à quoi les usagers sont habitués dans des bibliothèques traditionnelles, il sera possible de parler partout dans le bâtiment, à l’exception d’une salle dédiée au silence située au dernier étage. Les différentes sections ont été pensées afin d’offrir des espaces où pourront se développer des activités d’animation. Des cubicules de travail ont été aménagés sur tous les étages. Partout où il y a des fenêtres, il y aura des fauteuils ou des espaces de travail.
À peine à l’intérieur, dans le grand hall, on est ébloui par la luminosité tant l’immeuble est desservi en fenêtres. « Il y aura des habillages de fenêtres pour s’assurer qu’on est confortable », précise d’emblée M. Robidoux. Dans la partie plus récente du bâtiment, on y trouve le hall d’entrée, une salle multifonctionnelle et une salle de conférence. Pour le moment, seule une machine à café libre-service sera mise à la disposition des usagers. Tous les équipements sont déjà installés afin d’éventuellement bonifier les services. « On va commencer par ouvrir la bibliothèque. On verra par la suite pour ajouter des services plus concrets », poursuit-il.
La bibliothèque s’étendra sur près du double de la superficie de la bibliothèque T.-A.-St-Germain existante. Le nouveau bâtiment aura une superficie de 4770 mètres carrés. Le nombre de documents passera de 200 000 à 300 000 dans les nouvelles installations. La capacité d’accueil s’accroîtra aussi de façon considérable. À la bibliothèque actuelle, on peut y accueillir environ 100 personnes. À la nouvelle, ce sera 400 personnes.
Les espaces supplémentaires seront donc utilisés pour mettre en place différentes animations et créer des milieux de vie stimulants. « C’est bien beau parler du béton et du bâtiment, mais il faut que ça se traduise en animation. Chaque étage aura sa spécialité en animation. Ça va prendre des gens pour gérer quatre étages », ajoute M. Robidoux.
En montant quelques marches, on se retrouve dans la partie du bâtiment où se situaient les anciens locaux de la Fédération des caisses Desjardins du Québec. C’est à cet endroit que la Ville installera un robot, visible pour les visiteurs, qui aura pour mission de trier les livres. Sur ce même étage, une section sera dédiée aux enfants de 0 à 12 ans. L’étage supérieur aura une vocation dédiée aux adolescents. Un espace comprendra des jeux vidéo et des jeux de société. Une autre salle se composera d’un laboratoire informatique et d’un « fab lab » (impression 3D). C’est aussi à cet étage qu’on pourra accéder à une terrasse ayant une vue sur la rivière Yamaska. Les documents pouvant intéresser davantage les adultes se retrouveront au dernier étage.
L’ouverture est prévue pendant les journées de la culture du 29 septembre au 1er octobre. « Au cours des derniers mois, la Ville a connu de graves enjeux de délai, notamment dans la livraison du mobilier, du robot de tri et de divers équipements technologiques. Il faut aussi laisser le temps à l’équipe de la Médiathèque maskoutaine de procéder à son grand déménagement, puis à l’embauche et à la formation du personnel. Tous ces facteurs nous ont incités à reporter l’ouverture à l’automne 2023 », explique le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
À la séance du conseil municipal du 20 février, les élus ont accordé le contrat pour la fourniture, la livraison, l’assemblage et l’installation de mobilier de bureau. Le contrat a été donné au montant de 344 888,65 $ à la société Groupe API. De ce montant, la Ville de Saint- Hyacinthe déboursera 114 907,91 $ et la Médiathèque maskoutaine assumera la différence. Selon M. Robidoux, il reste encore quelques appels d’offres à lancer. Pour chacun des contrats, on observe un délai de quatre mois pour le réaliser.
L’œuvre d’art en développement
Le concept de l’œuvre d’art qui aura une résonnance patrimoniale, numérique et artistique est en développement. Elle devrait prendre forme en 2024. « On veut que cette œuvre soit rattachée aux autres œuvres qu’on aura dans le pôle culturel. Ça demande un peu plus de réflexion. On essaie de se démarquer, mais je ne veux pas en dire davantage pour le moment », mentionne M. Robidoux.
L’entreprise XYZ Technologie Culturelle réfléchit au volet numérique. La Ville compte également faire appel à un artiste pour élaborer l’enveloppe extérieure de l’œuvre. Un budget de 560 000 $ a été prévu pour réaliser l’œuvre, dont 150 000 $ proviennent d’une contribution du ministère de la Culture et des Communications.