C’est le cas de Guy Lacasse, le fondateur du Groupe Lacasse, voisin immédiat de Dutailier qui œuvre aussi dans l’industrie du meuble. Selon lui, il y a de bonnes chances que l’entreprise puisse intéresser les investisseurs. M. Lacasse suggère même que cela se fasse par un achat commun par cinq ou six hommes d’affaires de Saint-Hyacinthe ou des environs qui investiraient chacun dans l’entreprise. « Le nom Dutailier vaut beaucoup d’argent », a-t-il lancé en souhaitant une fin heureuse à la famille Fontaine.
Le Groupe Lacasse, maintenant présidé par Sylvain Garneau, n’a pas vraiment d’intérêt. « Le Groupe Lacasse se porte bien, mais il ne faut pas en mettre trop sur ses épaules », a déclaré M. Lacasse.
Le maire de Saint-Pie, Mario St-Pierre, s’est aussi dit confiant, en lisant dans le dernier article du COURRIER qu’il y aurait des acheteurs potentiels. Il espère lui aussi que l’entreprise ne changera pas de nom. Mais sa préoccupation la plus grande concerne le sort qui attend les employés. « Le plus important, c’est que l’usine puisse continuer de fonctionner et que tous les emplois puissent être conservés », a-t-il déclaré. « Ce serait bien que ce soit une bonne entreprise aux reins solides qui achète, car Dutailier est encore florissante », a-t-il ajouté.
Du côté du Syndicat des métallos, la porte-parole Clairandrée Cauchy a indiqué que la situation est suivie de près et que l’employeur informe le syndicat régulièrement de l’avancement du dossier. « Nous espérons que l’entreprise trouve preneur. Ce sont des produits de niche de qualité et une main-d’œuvre d’expérience, stable et dédiée qui est fière de ce qu’elle produit », a affirmé Mme Cauchy. Ce syndicat représente la majeure partie des 125 employés de Dutailier.