Il est vrai que sa silhouette ne fait pas toujours l’unanimité. Certains trouvent qu’on a poussé l’audace trop loin en misant sur une silhouette toute en courbe, alors que d’autres apprécient la minutie et les détails accordés à l’ensemble.
Il faut savoir que ce look est un choix, savamment orchestré. Il est destiné à permettre une autonomie plus élevée, en misant notamment sur une diminution importante de la friction. Ainsi, la Ioniq 6 dispose d’un coefficient de friction de l’ordre de 0,22, l’équivalent des voitures les plus sportives du marché.
La réalité, c’est qu’en utilisant cette méthode, les ingénieurs et les designers ont réalisé un véritable tour de force : augmenter l’autonomie de près de 100 kilomètres par rapport à la Ioniq 5, dont la mécanique est pourtant exactement la même. Ainsi, la Ioniq 6, en version deux roues arrière motrices, réalise jusqu’à 581 kilomètres entre deux charges lorsqu’équipée de la batterie la plus imposante de 77,4 kWh.
Selon Ressources naturelles Canada, cette consommation, estimée à 14,9 kW aux 100 kilomètres, fait de la Ioniq 6 la championne de sa catégorie en matière d’efficacité énergétique. Bravo, mais cela affecte-t-il la conduite quotidienne? Pas vraiment, bien au contraire!
Espace et dynamisme
Le look y est pour beaucoup puisqu’on a insisté pour placer le plus loin possible les quatre roues sur le châssis. Le résultat, c’est un véhicule avec un très long empattement, ce qui facilite le dégagement aux places arrière pour les jambes. Le bémol, c’est cependant la ligne de toit recourbée, empêchant les personnes de plus grande taille (merci Fiston du haut de tes 6 pieds 3 pouces de me servir de cobaye) de profiter pleinement du confort et de devoir rouler tête penchée assis derrière.
Ceci étant dit, cette configuration a aussi des avantages. Avec la batterie logée dans le plancher, le porte à faux réduit au minimum tant à l’avant qu’à l’arrière et la voie assez large, la Ioniq 6 a une stature sur la route qui est indéniable. Elle colle à la chaussée et peut jouir d’un comportement stable, peu importe les conditions.
Ajoutez à cela la présence d’un rouage intégral (disponible selon la version retenue) et vous aurez un équilibre presque parfait. Le moteur avant et le moteur arrière ayant la capacité de transférer le couple et la puissance à la vitesse de l’éclair, ils peuvent compenser les pertes d’adhérence et même limiter les transferts de poids impromptus lors de freinage brusques ou d’accélérations vives. Comme celles disponibles lorsqu’on utilise le mode sport de la voiture, par exemple!
Moteur connu
Sous la robe de cette Ioniq 6 stylée se cache la même mécanique que la Ioniq 5, soit sur la plate-forme e-GMP, une architecture de 800 volts et un moteur (2 en version AWD) offrant jusqu’à 320 chevaux de puissance et 442 livres-pied de couple.
L’autonomie de 581 kilomètres est possible avec la version à propulsion. Si vous optez pour l’intégral, vous verrez l’autonomie descendre jusqu’à 509 km avec les roues de 18 pouces et à 430 km avec les roues de 20 pouces. Toute cette énergie se recharge en moins de 7,5 heures sur une borne à domicile et peut, comme il se doit, accéder aux bornes publiques de recharge rapide.
Ajoutez à ces qualités une tonne de technologies, incluant une assistance à la conduite permettant à la voiture de se diriger seule sur autoroute et de changer de voie par elle-même, à la condition que vous ayez les mains sur le volant, et vous comprendrez à quel niveau se situe la Ioniq 6.
Est-elle sans défaut? Pas du tout. L’obligation d’utiliser un fil pour Android Auto et Apple Car Play est un irritant. Mineur, mais irritant quand on sait que la technologie existe dans la famille et que la voiture possède la capacité de la recharge par induction.
Autre défaut, plus important celui-là, l’exiguïté du coffre de chargement. Avec seulement 316 litres disponibles, il est quasiment la moitié de celui de la Ioniq 5. Mais avec l’autonomie, l’espace et le plaisir de conduire, impossible de ne pas apprécier cette nouvelle Ioniq 6!