En gros, la Volvo S60, a fait tout un effet. Sa douceur de roulement, sa capacité électrique rehaussée cette année (car il s’agit d’une hybride branchable) et son confort intérieur ont eu raison des réticences de tous ceux qui ont pris place à bord, moi le premier.
Il faut dire que 2023 a apporté son lot de correctifs à la berline suédoise, lui permettant d’augmenter ses capacités de batterie, ce qui lui confère un nouvel attrait. La preuve, c’est qu’après une semaine d’usage quotidien dans un environnement fortement urbanisé, et un aller-retour pour Montréal avec une recharge entre les deux, la voiture n’aura coûté au total que 4,50 $ d’essence en sept jours.
Il est vrai que le trajet quotidien était plutôt court et que, contrairement à mes habitudes, je n’ai pas eu à me rendre à Québec ou à Drummondville pour le travail. Mais nous avons quand même utilisé le véhicule tous les jours, et nous avons grandement profité de la borne domestique. Le bilan est intéressant certes, même si le coût d’achat, lui, fait un peu vaciller la balance.
De la puissance
Notons quand même quelques éléments. Ainsi, les enthousiastes ne se plaindront pas, avec la Volvo, de la moindre réticence en accélération. Avec les 312 chevaux du quatre cylindres en ligne de 2,0 litres à l’avant et les 143 chevaux du moteur électrique, la S60 Recharge revendique le titre de Volvo la plus puissante de tous les temps, avec une puissance combinée de 455 chevaux et un couple de 523 livres-pied.
Ce qui, il faut l’avouer, détonne un peu avec sa silhouette tranquille et sobre de la voiture. Oui, il s’agit d’une berline typique de Volvo, avec ses lignes faciles à reconnaître et sa calandre totalement distinctive. Sans parler des blocs optiques avant que l’on reconnaîtrait entre mille. Bref, la Volvo S60 est tout ce qu’il y a de plus Volvo.
Mais dès que l’on appuie sur l’accélérateur, elle se transforme en sprinter de niveau olympique. Ses performances au 0-100 km/h se comparent à celles des sportives les plus pointues et sont au coude-à-coude avec celles des muscle car américains. Mais le tout se fait sans heurt et sans l’espèce de douleur lancinante du moteur qui fait quand même le charme des V8 « made in USA ». Non, la Volvo agit avec le calme, la sérénité et la précision toute scandinave qu’on lui connaît. Et ce n’est certainement pas plus mal.
En matière de confort aussi, la Volvo impressionne. Conçue pour la sécurité et les longues randonnées, elle offre des sièges enveloppants, une atmosphère feutrée et un ensemble accueillant, bien que l’on puisse apprécier un peu plus d’extravagance dans la décoration. Disons simplement que l’habitacle est à la hauteur du reste : sobre et efficace.
Au milieu de la planche de bord, un système d’infodivertissement affiché sur un vaste écran multipliant les menus. Chaque fois que je prends place à bord d’un véhicule Volvo, il me faut de longues minutes pour me familiariser avec le tout. Je ne sais trop si c’est l’expérience ou une amélioration ergonomique, mais cette fois, j’ai moins ragé et j’ai même été en mesure de contenir les gros mots qui traditionnellement accompagnent mes premières minutes à bord!
En matière de conduite, la Volvo n’a pas la personnalité sportive de ses rivales, et c’est voulu ainsi. La voiture affiche une certaine lourdeur, n’indique même pas de sélecteur de mode sport et propose plutôt un roulement silencieux et agréable. On se sent entouré et tout en contrôle, peu importe les circonstances ou la vitesse à laquelle nous nous propulsons.
Détail intéressant, la batterie de cette Volvo branchable est de 18,8 kWh. Après un peu plus de 2 h 30 de recharge, elle m’a permis d’afficher, et de réaliser, une autonomie de 64 kilomètres.
Silhouette stylée, mais discrète, efficacité indéniable et grand confort, la Volvo S60 T8 Recharge ne fera pas grimper en flèche votre pression artérielle chaque fois que vous prenez la route à son volant. Au contraire, elle a la propriété de vous garder calme et serein, ce qui est encore plus appréciable!
