Le directeur communication et marketing de Saint-Hyacinthe Technopole, Donovan St-Hilaire, a d’abord expliqué que c’est le Jardin Daniel A. Séguin qui a été choisi pour être l’hôte de la cérémonie puisqu’on y trouvait auparavant l’École de laiterie de Saint-Hyacinthe, embryon du parc technologique, fondée en 1892 et qui est maintenant l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ).
Le président de Saint-Hyacinthe Technopole, Bernard Forget, a ensuite raconté comment la Cité a vu le jour. « L’événement de ce soir est extraordinaire, car nous soulignons l’un des plus grands succès de notre histoire économique locale et régionale. Si aujourd’hui, nous sommes en mesure de célébrer les 20 ans de la Cité de la biotechnologie, c’est que plusieurs personnes avant nous l’ont rêvée, l’ont idéalisée et l’ont concrétisée », a-t-il souligné.
Il a rappelé que le parc technologique est le fruit de plus de 50 ans d’efforts des milieux économiques et politiques maskoutains. Ceux-ci ont débuté dans les années 1970, en pleine crise du textile ayant eu pour effet un ralentissement économique. C’est à ce moment qu’il a été convenu d’établir à Saint-Hyacinthe un parc industriel dédié aux entreprises de transformation alimentaire ou ayant un lien avec la filière. En moins de cinq ans, ce sont 20 sociétés qui se sont implantées dans la ville. Celle-ci a donc reçu en 1983 le titre de Capitale agroalimentaire du Québec. C’est aussi la même année que le Centre de recherche et de développement des aliments (CRDA) du gouvernement du Canada s’est installé à Saint-Hyacinthe. Cela a été suivi 10 ans plus tard de la réception du titre de Technopole de catégorie un. La ville se démarquait donc au côté d’autres technopoles comme Silicon Valley, Boston, Cambridge et Nagasaki.
Léandre Dion honoré
Un tournant marquant s’est effectué en 1998 alors que Léandre Dion, alors député du Parti québécois dans Saint-Hyacinthe, a évoqué l’idée de créer la Cité de la biotechnologie. Il est parvenu à concrétiser le projet avec l’aide de Claude Bernier, alors maire de Saint-Hyacinthe, et de Mario De Tilly, directeur général du Centre local de développement (CLD) Les Maskoutains de l’époque.
« Durant ses mandats comme député, M. Dion a été un partenaire de premier ordre du développement économique de la grande région de Saint-Hyacinthe, entre autres, par son engagement et son attachement de tous les instants à la mise en place sur le territoire d’un écosystème d’innovation de calibre mondial lié aux filières agroalimentaire et vétérinaire », a affirmé la directrice générale de Saint-Hyacinthe Technolope, Karine Guilbault. Elle a d’ailleurs souligné que la Cité faisait toujours partie des discours du politicien. Elle a aussi tenu à souligner que même après sa carrière publique, qui a pris fin en 2007, il a continué de s’impliquer dans le projet.
Afin de souligner son apport considérable, Saint-Hyacinthe Technopole a annoncé que le Prix de la Technopole sera désormais renommé Prix Léandre-Dion. Cette distinction vise à souligner le travail des étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe, de la Faculté de médecine vétérinaire (FMV) et de l’ITAQ. Il témoigne aussi de l’apport des entreprises, des organisations et des personnalités dans le développement de l’industrie et de la science liées à l’agroalimentaire. L’une d’elles est récompensée en recevant le Grand Prix de la Technopole dans le cadre du Gala Constellation de la chambre de commerce locale.
On a aussi évoqué l’idée de nommer en l’honneur de Léandre Dion un nouveau bâtiment qui pourrait être construit dans la Cité.
L’épouse de Léandre Dion, Estelle Huot, a aussi reçu une médaille commémorative. « Merci de vous souvenir de lui. C’était un grand rêveur, un rassembleur et un visionnaire qui a voulu réunir les grands décideurs de Saint-Hyacinthe pour mettre en place ce grand projet. Ma famille et moi sommes très honorés », a-t-elle déclaré.
Un nouveau nom
Maintenant que ce projet a su perdurer pendant 20 ans, qu’une quarantaine d’entreprises s’y sont installées, regroupant plus de 3000 employés et plus de 200 chercheurs, Saint-Hyacinthe Technopole souhaite lui donner un souffle nouveau. Elle attend impatiemment la désignation de la Cité comme zone d’innovation par le gouvernement du Québec.
Karine Guilbault a profité de l’occasion pour annoncer qu’à la suite de la nomination de Maryse Dumont à titre de cheffe du projet de zone d’innovation, c’est Dr Sylvain Fournaise, vice-président sécurité alimentaire et services techniques chez Olymel, qui occupera le poste de président du Conseil des partenaires en innovation.
Malgré l’attente de la désignation de la zone d’innovation, Karine Guilbault a annoncé un changement majeur. Le parc technologique portera désormais le nom de Cité de l’innovation agroalimentaire. « Ce nouveau nom nous permettra d’améliorer l’efficacité de nos opérations de mise en marché, mais reflète aussi, de façon plus adéquate, l’activité offerte. Il va de soi que le terme agroalimentaire évoque l’ensemble des activités de la filière, de la ferme à la table », a-t-elle expliqué. Un nouveau logo a également été créé.