22 juin 2023 - 07:00
Enquête en lien avec des travailleurs étrangers
Une autre perquisition à Saint-Jude
Par: Adaée Beaulieu
Pour la deuxième fois en moins de deux ans, le 1202-1226, rang Salvail Sud à Saint-Jude a fait l’objet d’une perquisition, le 15 juin. Cette fois, c’est l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui est intervenue. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Pour la deuxième fois en moins de deux ans, le 1202-1226, rang Salvail Sud à Saint-Jude a fait l’objet d’une perquisition, le 15 juin. Cette fois, c’est l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui est intervenue. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Pour la deuxième fois en moins de deux ans, la propriété du 1202-1226, rang Salvail Sud à Saint-Jude, appartenant au Groupe Jafaco, à Alexandre Lemay et à Jean-Philippe Lemay, a fait l’objet de perquisitions, le 15 juin. Cette fois, c’est l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui est intervenue dans le cadre d’une enquête criminelle sur de potentielles infractions à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR).

L’ASFC n’a pas voulu divulguer d’autres informations afin de ne pas compromettre cette enquête et protéger les renseignements de nature confidentielle.

Niant toute implication dans cette affaire, Fabien Fontaine, un des propriétaires du Groupe Jafaco, a confirmé au COURRIER que des travailleurs étrangers sont hébergés au 1202, rang Salvail Sud, une maison louée par Jean Lemay, le père de Jean-Philippe Lemay.

Rappelons qu’à la suite de la première perquisition, en octobre 2021, Jean Lemay avait été le tout premier producteur agricole du Québec à se voir interdire pour toujours l’accès au programme des travailleurs étrangers temporaires pour des violations aux lois du travail. M. Lemay se serait également vu imposer une amende de 198 750 $ pour avoir « loué » ces travailleurs à d’autres agriculteurs sans autorisation. Cette perquisition avait été menée par la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) et Revenu Québec. Elle découlait, entre autres, d’une décision rendue la veille par Emploi et Développement social Canada, une instance gouvernementale impliquée dans le recrutement de travailleurs étrangers. Les autorités espéraient récupérer sur place les livres et registres comptables démontrant les heures travaillées, les salaires des employés ainsi que tout autre document concernant le paiement des salaires. Les dossiers des employés, les contrats et toutes les factures comprenant des services de location de personnel étaient aussi recherchés.

Bien qu’il n’apprécie guère de voir débarquer des policiers dans l’une de ses propriétés, Fabien Fontaine n’entend pas pour l’instant évincer son locataire.

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