Il s’agit de la première consécration pour l’artiste dont le parcours est assez atypique. Depuis 40 ans, Mme Lauzon Pelletier accompagne les chorales où elle est impliquée de manière intensive. « Le prix Gilles-Breton, c’est vraiment une belle reconnaissance », a-t-elle exprimé.
Créé en 2015, le prix Gilles-Breton est remis à un ou une instrumentiste dont la candidature a été présentée par une chorale membre. La personne lauréate doit accompagner les chœurs de façon régulière depuis plus de 15 ans et doit œuvrer dans son milieu pour la promotion du chant choral. Ce prix est une reconnaissance de l’Alliance envers le travail indispensable des personnes qui travaillent aux côtés des choristes et des chefs et cheffes de chœur.
Les prémices de l’aventure musicale
Depuis son jeune âge, Francine Lauzon Pelletier s’est immergée dans le monde musical. À seulement 2 ans, elle joue « Au clair de la lune » de la main droite. À l’âge de 5 ans, elle s’inscrit à des cours de piano et, dès sa troisième année au primaire, elle accompagne au piano des prestations individuelles et des chorales lors de galas ou d’événements à l’école. Mme Lauzon Pelletier passe une enfance colorée au rythme des notes musicales.
Sa diplomation de l’École de musique Vincent-d’Indy en enseignement de la musique pour le primaire et le secondaire remonte à 1969. Elle passe quelques années à enseigner la musique au secondaire avant de se consacrer à l’enseignement privé avec la formation classique du programme Vincent-d’Indy. Pendant les années 80, Francine Lauzon Pelletier devient pianiste accompagnatrice de chorales à Saint-Hyacinthe. À partir de 1995, elle rejoint les rangs de l’Ensemble vocal Vox Mania, dont elle est la fondatrice. Depuis 2014, la musicienne a pris sa retraite de l’enseignement du piano et a décidé d’accompagner le chœur de l’Association des retraité(e)s de l’enseignement du Québec (AREQ). Bien qu’elle soit à la retraite, cesser de jouer n’est pas dans ses plans.
« J’ai la capacité de jouer à l’oreille, ce qui fait que je peux m’amuser sur les touches d’un clavier pour différentes pièces, populaires ou classiques. Je compte continuer à m’amuser à accompagner les chorales de Vox mania et de l’AREQ. C’est certain que c’est du travail, c’est beaucoup d’heures de travail au piano ou à l’arrière d’un clavier. Malgré ça, c’est un plaisir d’accompagner des voix », a souligné l’artiste maskoutaine.
La date de cette consécration restera gravée dans la mémoire de Mme Lauzon Pelletier pour le restant de sa vie. Cette nomination l’a particulièrement touchée surtout qu’elle ne s’y attendait pas. « Quand j’ai reçu le prix le soir même, j’étais comme dans un état second. Je ne suis pas habituée à recevoir des prix. J’étais émue de recevoir ce prix devant un grand auditoire qui nous a bien applaudis. Mes frères et sœurs étaient présents sans oublier mon conjoint, mes enfants et mes petits-enfants. C’est une réelle fierté que j’ai vécue. »