Ce projet est celui du nouveau propriétaire depuis 2010 et président-directeur général, Martin Bernier. Celui qui travaillait pour l’entreprise depuis 1998 au côté de M. Tessier en a fait l’acquisition cette année-là et a tout de suite décidé d’acheter les bâtiments et le terrain du 53, rue Principale, à quelques centaines de mètres des anciennes installations.
Le nouveau bâtiment a été construit en 2021 et est fonctionnel depuis mars 2022. L’édifice dans lequel se trouvait l’ancienne usine est maintenant utilisé par la dizaine de soudeurs et c’est aussi là qu’est entreposé le polystyrène. L’entreprise compte au total une trentaine d’employés, incluant ceux de Tessier Service qui installent les serres chez 10 % des clients pour les serres individuelles et chez environ 50 % de ceux qui achètent des serres jumelées. Les Serres Guy Tessier détiennent aussi l’entreprise de livraison Trans-Dynamique. Un garage a d’ailleurs été construit presque en même temps que l’usine ainsi qu’un entrepôt pour les commandes en attente.
« Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pas pu imaginer ce Tessier 4.0 », a affirmé Martin Bernier.
Des équipements à la fine pointe
L’usine se distingue par ses énormes ventilateurs au plafond pour assurer la climatisation ainsi que par son chauffage sous le plancher. De nouveaux équipements provenant d’un peu partout dans le monde y ont aussi été installés. On y trouve ce qui serait le plus long centre d’usinage au Canada, sur 30 pieds, qui sert à percer des trous dans les arches composant la structure principale d’une serre. Cet équipement, programmé par l’entreprise selon les différents modèles de serres et valant environ 700 000 $, permet aux employés de gagner beaucoup de temps, car il leur évite d’utiliser des perceuses à colonne.
L’entreprise a aussi fait construire en Turquie une scie automatique conçue pour ses besoins. Celle-ci est 10 fois moins bruyante que l’ancien équipement et le jet pour lubrifier la lame est entièrement végétal afin de ne pas nuire aux futures cultures qui pousseront dans les serres. Une seconde presse pour plier le métal a également été ajoutée. Toutes ces machines et plusieurs autres permettent de fabriquer de trois à quatre serres par semaine.
Guy Tessier : un nom pour rester
Martin Bernier a aussi profité de l’occasion pour dévoiler un nouveau logo, plus actuel, mais a aussi tenu à rappeler qu’il ne comptait pas changer le nom de l’entreprise. « Ce nom est implanté dans le milieu horticole et à Saint-Damase », a-t-il déclaré. Il a aussi indiqué qu’il désirait continuer de transmettre les valeurs de Guy Tessier comme la générosité et l’authenticité. M. Tessier était d’ailleurs présent pour les festivités et une vidéo, le mettant en vedette ainsi que M. Bernier, racontant l’histoire de l’entreprise a été diffusée.
Fondée en 1979, l’entreprise comptera bientôt 45 ans d’existence. Au départ, M. Tessier, producteur de fleurs et de volailles, construisait des serres pour ses propres besoins. Toutefois, plusieurs producteurs se sont montrés intéressés à avoir les mêmes, car elles répondaient à un besoin de solidité dans un contexte de changements climatiques. L’entreprise a donc connu une importante croissance dans les années 1990 et elle se poursuit aujourd’hui.
Les Serres Guy Tessier veulent contribuer au développement de l’autonomie alimentaire. Le gouvernement provincial a d’ailleurs récemment subventionné les producteurs pour l’achat de serres.
Martin Bernier implique aussi ses enfants, Émile et Mathilde, dans la croissance de l’entreprise.
