29 juin 2023 - 07:00
En cavale au Mexique depuis cinq ans
Le pompier voleur est de retour
Par: Martin Bourassa
Le Maskoutain Martin Bienvenue s’est finalement livré aux autorités pour répondre de ses actes. Son ex-compagne Audrey Cloutier avait fait de même à la fin avril. Photo gracieuseté

Le Maskoutain Martin Bienvenue s’est finalement livré aux autorités pour répondre de ses actes. Son ex-compagne Audrey Cloutier avait fait de même à la fin avril. Photo gracieuseté

La cavale du pompier voleur de Saint-Hyacinthe est maintenant terminée. Martin Bienvenue s’est livré de lui-même aux autorités et il est rentré au pays mercredi matin.

À sa descente de l’avion à l’aéroport Montréal-Trudeau, il a aussitôt été mis en état d’arrestation par la Sûreté du Québec et été longuement interrogé par la suite. Il a comparu par visioconférence au palais de justice de Saint-Hyacinthe hier dans deux dossiers.

Le Maskoutain de 49 ans avait fait la manchette en mai 2018 après avoir dérobé près de 400 000 $ dans le coffre-fort de la compagnie de transports de valeurs Inkas de Saint-Hubert pour laquelle il travaillait et pour avoir fraudé le syndicat du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe dont il était pompier volontaire et président.

En compagnie de sa copine Audrey Cloutier, il avait laissé derrière ses deux enfants, sa famille et ses proches pour fuir en direction du Mexique, en passant par les États-Unis. La cavale du couple aura duré cinq ans au cours desquels ils ont tout dépensé.

L’ex-copine de Bienvenue l’avait quitté à la fin avril pour rentrer au Québec. Présentement en liberté, Audrey Cloutier doit revenir au palais de justice de Saint-Hyacinthe le 10 juillet, où elle doit répondre à quatre chefs d’accusation de vol et de fraude à l’endroit du syndicat des pompiers de Saint-Hyacinthe.

Pour sa part, les charges sont plus lourdes à l’endroit de Martin Bienvenue.

Il fait face à six chefs d’accusation relativement aux vols et aux fraudes à l’égard de son ancien syndicat et à une accusation de vol de plus de 5000 $ pour l’important vol commis sur le territoire de la Ville de Longueuil.

Dans une entrevue exclusive accordée au COURRIER à la fin du mois de mai, dont le résumé a été publié dans l’édition du 1er juin, c’est un Martin Bienvenue repentant, fauché et désemparé qui avait exprimé ses remords.

« Je ne vis pas bien avec le fait que les gens vont me voir jusqu’à la fin de mes jours comme un voleur, un criminel, un fraudeur, un menteur, un profiteur et un fugitif. C’est délirant, mais en même temps, je n’ai pas d’excuses. J’ai trahi tout le monde. C’est impardonnable ce que j’ai fait et je le regrette en crisse. »

Alors qu’il songeait à son avenir et à un éventuel retour au Québec, il ne se faisait pas trop d’illusions. « Ma vie est finie. J’ai perdu sur toute la ligne et c’est ma faute. »

Martin Bienvenue est représenté par Me Amélie D’Assylvas. Jointe par LE COURRIER, celle-ci n’a pas souhaité commenter les récents événements ni se prononcer sur la suite des procédures concernant Martin Bienvenue. Elle nous a cependant avisés de « bien vouloir ne pas porter atteinte à la réputation de [son] client en publiant des informations non vérifiées ou vérifiables et ainsi nuire à [son] travail et à la tenue de [ses] dossiers. »

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