Sur les 41 années qu’il a passées à l’emploi de la Ville de Saint-Hyacinthe, il aura œuvré les 38 dernières à faire respecter les règlements liés au stationnement.
« Quand je me promène, les gens viennent encore me voir. Tout le monde me salue », affirme celui qui s’occupe de livrer des fleurs les samedis, ce qui lui permet de demeurer en contact avec le public.
Quand il a commencé son métier, la tâche était difficile. Il se promenait à pied avec une brouette beau temps, mauvais temps afin d’arpenter les rues de la ville. Il donnait alors des amendes s’élevant à 5 $ pour les fautifs. On trouvait 900 parcomètres sur tout le territoire. À titre comparatif, on compte aujourd’hui 48 horodateurs administrant plus de 470 cases de stationnement.
« Le plus difficile, c’était la réaction des gens parfois. Quand j’étais jeune, on m’a déjà dit : “Si tu me donnes un ticket, je te coupe la tête”. Mais, on avait accès aux ondes radio de la police. Si on se sentait menacés, on pouvait appeler sur la radio. Aujourd’hui, ce n’est plus pareil », raconte-t-il.
Jusqu’en 2001, il portait un uniforme semblable à ceux des policiers, à l’exception des pantalons, et occupait un bureau situé au poste de police municipal. Lorsque le corps policier s’est affilié à la Sûreté du Québec, les fonctionnaires à la réglementation ont été transférés dans les locaux de la Ville.
« J’avais une belle équipe. Avec les policiers, on était tissés serrés. Encore aujourd’hui, j’ai une belle relation avec eux. J’en revois toutes les six semaines. Certains sont venus à mes noces. Ils m’ont donné un gros pot rempli de 1 $ et de 2 $, comme pour les parcomètres, comme cadeau de mariage. Ils ont un bon sens de l’humour! », se remémore-t-il.
La routine, il ne connaît pas. Il pouvait passer une journée à arpenter la ville, une autre à réparer des bornes ou encore à s’occuper de la circulation en tant que brigadier. Son secret afin d’être apprécié, c’est le gros bon sens, dit-il d’emblée.
« Il faut user de jugement et de flexibilité. Je prenais le temps de jaser avec les gens. J’étais aussi très impliqué dans les loisirs et dans le sport. J’aime beaucoup le hockey. Dans ce sport, il est question de discipline, d’esprit d’équipe et d’entraide. Ça se traduisait dans mon travail. »
Ceux qui l’ont côtoyé l’ont sûrement remarqué. Il a repris sa santé en main et a perdu près de 180 livres en un an. C’est donc un homme nouveau qui entame une retraite bien active et méritée.