Mélissa Thiffault-Renis, 27 ans, est toujours maintenue dans le coma à l’hôpital où elle a subi une délicate chirurgie au cerveau le 7 juillet. Mardi, son état s’était stabilisé, même si elle n’était pas tirée d’affaire pour autant.
En compagnie de ses trois fillettes de 4, 5 et 10 ans, elle prenait place à bord du Dodge Grand Caravan conduit par son conjoint, Steven Béland, quand le véhicule familial a été violemment percuté par un semi-remorque qui a poursuivi sa route. Sous la force de l’impact, le couple a été éjecté. M. Béland, 28 ans, a lui aussi subi de graves blessures, dont plusieurs fractures, qui ne mettent toutefois pas sa vie en danger. Il a obtenu son congé de l’hôpital, tout comme les trois gamines. Dans leur cas, il est question d’une fracture à un poignet et à un genou et d’ecchymoses, selon nos informations.
Ils séjournent actuellement chez un membre de la famille où ils tentent de se remettre de leurs blessures et de leurs émotions. Une campagne de sociofinancement a été mise sur pied pour venir en aide à la petite famille par l’entremise de la plateforme GoFundMe. L’objectif a été fixé à 15 000 $ et plus de la moitié de ce montant avait déjà été amassé au moment de mettre sous presse.
Des accusations
Le conducteur du poids lourd, Harjot Singh, un jeune homme de 20 ans de Brampton en Ontario, a été appréhendé par les policiers peu de temps après l’accident alors qu’il circulait sur l’autoroute 20 est, près du kilomètre 160. Selon les premières constatations, il aurait omis de faire son arrêt obligatoire sur le rang Saint-Augustin et aurait aussitôt pris la fuite en direction de l’autoroute.
Il a comparu le 6 juillet au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Il fait face à cinq chefs d’accusation, dont délit de fuite. Il demeure détenu en attendant son enquête sur remise en liberté.
Intersection dangereuse?
LE COURRIER a appris que la Municipalité de Sainte-Hélène-de-Bagot avait déjà reçu une plainte en février concernant l’intersection où s’est produit l’accident.
Selon le maire Réjean Rajotte, elle a été déposée par une grand-maman qui s’inquiétait que ses petits-enfants, qui habitent de l’autre côté de la rue, traversent cette intersection qu’elle jugeait dangereuse en raison de la vitesse excessive et de l’imprudence des conducteurs.
Elle demandait l’installation d’un arrêt obligatoire dans toutes les directions, ce que les élus ont refusé en mars dernier, en indiquant notamment que cette intersection n’était pas réputée dangereuse.
Une présence policière accrue avait toutefois été réclamée à la Sûreté du Québec (SQ), mais le maire ne peut dire si les policiers sont réellement plus présents ces derniers mois dans ce secteur.
À la suite du récent accident, les élus se pencheront à nouveau sur le dossier de la sécurité à cette intersection au caucus du mois d’août. Le maire indique toutefois que, même si la Municipalité décidait d’aller de l’avant avec l’ajout de panneaux de signalisation dans les quatre directions, cela prendra plusieurs démarches administratives avant de pouvoir procéder.
« L’accident est arrivé parce qu’il [le conducteur du semi-remorque] n’a pas fait son arrêt obligatoire. Nous ne pouvons quand même pas installer des arrêts partout, mais nous allons tout de même revoir tout ce dossier au conseil. »
L’enquête de la SQ est toujours en cours. C’est au terme de celle-ci que l’on saura si tous les occupants de la minifourgonnette portaient ou non leur ceinture de sécurité au moment de l’impact.