Pendant les quelque 50 dernières années, il ne s’était pas construit ou ajouté une seule école primaire ou secondaire, mais voilà que depuis quatre ans, elles se multiplient au cœur de la cité maskoutaine. C’est devenu une habitude et un sacré casse-tête. Le problème n’est pas tant de construire de nouvelles écoles que de trouver le bon endroit pour le faire, particulièrement à Saint-Hyacinthe où les grands terrains disponibles et prêts à construire ne sont pas légion. Petit rappel.
À Saint-Hyacinthe, un premier investissement confirmé à l’été 2019 a donné naissance à l’école primaire au Domaine-sur-le-Vert sur l’ancien golf La Providence. Cette école a accueilli ses premiers élèves à la dernière rentrée. Par la suite, Québec a annoncé la construction d’une nouvelle école secondaire. Après quelques tractations, il a été décidé d’affecter les sommes prévues à la rénovation d’une seconde aile du Séminaire de Saint- Hyacinthe où logeait déjà l’école secondaire Casavant depuis la fermeture du Collège Antoine-Girouard. Cette solution sensée a permis d’éviter les procédures fastidieuses reliées à la recherche de terrains, tout en consolidant la vocation du vieux et vénérable Séminaire comme lieu d’enseignement. Une première cohorte d’élèves du secondaire a été accueillie dans l’aile restaurée du Séminaire l’an dernier. À l’été 2022, Saint-Hyacinthe a encore une fois vu la manne des investissements scolaires s’abattre sur elle quand on a confirmé l’octroi des sommes nécessaires à la construction d’une autre école primaire. Le suspense a été de courte durée puisqu’il a été décidé d’agrandir l’école Bois-Joli en sacrifiant le terrain de soccer municipal. Ce projet, qui a dû bénéficier d’un financement supplémentaire, débute à peine.
Et alors qu’on croyait que nous avions fait le plein de nouvelles écoles, on apprenait dernièrement qu’une nouvelle école primaire formée de 13 classes et d’un gymnase double pourrait s’ajouter à cette liste bien garnie. Reste à savoir où.
La seule certitude, c’est que le secteur au nord de la rivière Yamaska a été ciblé comme terre d’accueil potentielle. La logique voudrait que ce soit quelque part à Saint-Thomas-d’Aquin et de préférence pas trop loin de La Présentation. Les écoles primaires du secteur débordent dans des locaux temporaires. Un redécoupage du territoire pourrait faire diminuer la pression à bien des endroits. Parlant de pression, celle-ci repose maintenant sur les épaules de la Ville de Saint-Hyacinthe. Les règles actuelles et décriées par le monde municipal font qu’il incombe aux municipalités de fournir à leurs frais les terrains et les infrastructures pour la construction d’une école au ministère de l’Éducation. Les municipalités, dont la Ville de Saint-Hyacinthe, souhaitent voir cette obligation disparaître dans la foulée de l’adoption du projet de loi 23 modifiant la gouvernance scolaire. On se souviendra toutefois que l’intention légitime du gouvernement en confiant cette responsabilité aux villes était de ne plus s’immiscer dans leur développement et leur planification du territoire.
En attendant un changement qui ne viendra sans doute pas, la Ville n’a d’autre choix que de se mettre à la recherche du terrain rêvé. Idéalement et stratégiquement situé au nord, assez grand pour accueillir une école et tout ce qui vient avec (stationnement, débarcadère et grande cour) et à bon prix. On raconte que la Ville serait à la recherche d’un promoteur accommodant à la Roger Letendre afin de reproduire une entente comme celle qui a permis à l’école au Domaine-sur-le-Vert de voir le jour et à ce développement immobilier de prendre son essor. Ce genre de transaction gagnante ne se produit pas tous les jours. Personnellement, je tenterais une approche auprès du diocèse pour connaître ses plans à long terme avec l’église Saint-Thomas-d’Aquin. Qui sait si un don et une démolition ne pourraient pas donner naissance à une nouvelle école si le terrain est propice. Il faut parfois penser en dehors de la boîte quand on est à la recherche d’un miracle. Le maire André Beauregard attend vos suggestions.