« Je me permets d’être un peu plus vulnérable avec le public, je me laisse plus aller. Il y a un masque social qui tombe et qui laisse place à quelque chose de plus sincère », raconte Jérémy Demay en entrevue avec LE COURRIER, à l’approche de son passage au Centre des arts Juliette- Lassonde les 11 et 12 août.
« Il y a une grosse part de moi qui est niaiseux, immature et enfantin, avoue-t-il sans détour. Ce côté-là de moi ressort dans le spectacle et je pense que les gens l’apprécient beaucoup aussi. Ils aiment ma niaiserie en fait. »
L’humoriste d’origine française, qui a maintenant vécu plus longtemps au Québec que dans son pays natal, avait connu un vif succès avec ses deux premiers spectacles, Ça arrête pu d’bien aller et Vivant. Bien que Jérémy Demay s’offre une plus grande liberté sur scène, ce troisième one-man-show ne déroutera pas son public fidèle, assure-t-il.
« Chaque show que j’ai fait, c’était la place où j’étais rendu humainement à ce moment. Celui-là, c’est un show où je me dévoile et où je raconte des choses intimes de ma vie dont je n’avais pas parlé avant. Je me mets moins de barrières pour être niaiseux et immature parce que ça fait partie de moi », souligne celui qui est père de deux jeunes enfants.
Un simple coup d’œil à ses réseaux sociaux permet de saisir ce qu’il évoque. Depuis quelques mois, il partage de courtes capsules vidéo humoristiques dans lesquelles il laisse libre cours à toute sa niaiserie, en toute spontanéité. L’une des plus récentes, dans laquelle il se présente en speedo et s’inspire d’une scène du film Titanic, a d’ailleurs connu un vif succès.
« Autant j’ai écrit des livres, autant je fais des shows, autant j’aime faire ces vidéos. C’est un autre moyen de m’exprimer et de divertir les gens », dit-il.
« J’avais beaucoup fait ça il y a 10 ans et l’envie m’est revenue naturellement il y a quelques mois. Je ne fais jamais rien qui soit forcé. Quand je le fais, c’est que j’ai envie de le faire. Depuis, dès que j’ai une idée [de vidéo], je la fais. C’est un médium tellement libre pour dire et faire ce que je veux, contrairement à la télé et à la radio par exemple. Ça résonne chez les gens, ça les divertit. »
Rien ne se compare toutefois à la connexion directe et humaine qui se crée avec le public dans les salles de spectacles, une sensation avec laquelle il a renoué avec grand plaisir avec Naturel.
« Mon désir est que les gens viennent vivre un moment, plus que de voir un spectacle. Je veux qu’ils sortent de là souriants, heureux et joyeux », conclut l’humoriste. L’invitation est lancée!