Situé au 306, 5e avenue, le logement social se trouve dans la résidence Paul-Dufault. L’immeuble est composé de dix habitations à loyer modique et est destiné aux aînés de 60 ans et plus. L’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OHMA), qui gère plusieurs parcs immobiliers divisés en onze secteurs, explique que ce 3 ½ est inoccupé parce qu’il n’y a pas de demande pour cet emplacement et que pour l’instant, dans la liste d’attente en lien avec cette ville, aucune personne ne s’est présentée pour y habiter.

« De notre côté, on l’offre aux gens, mais personne ne semble vouloir y aller. C’est un immeuble dédié aux aînés et la liste d’attente n’est pas longue. En plus, ce n’est pas tout le monde qui apprécierait habiter dans des régions éloignées et ayant moins de services comme Sainte-Hélène, Saint-Antoine-sur-Richelieu ou Saint-Denis-sur-Richelieu », a souligné Olivier Griffin, directeur général de l’OHMA.

Il précise d’une part qu’il peut y avoir certaines contraintes qui constituent un frein pour lequel le logement demeure jusqu’à maintenant libre. « Pour des gens qui veulent par exemple se déplacer pour leurs rendez-vous médicaux ou pour faire l’épicerie, une voiture est nécessaire pour assurer ces déplacements journaliers. »

M. Griffin ajoute qu’un autre logement social pour aînés est disponible depuis deux mois à Saint-Denis-sur-Richelieu. « C’est très rare qu’on ait des disponibilités, on va faire notre possible pour l’octroyer aux personnes qui veulent avoir un toit au plus vite », a-t-il indiqué.

Certains critères doivent être respectés pour avoir accès à ces logements. Il faut être âgé de 60 ans et plus, avoir un revenu annuel ne dépassant pas 23 500 $ et avoir résidé dans la région des Maskoutains et d’Acton au cours des 24 mois précédant la demande.

Olivier Griffin mentionne que les demandeurs de logements préfèrent de loin la ville-centre de la MRC des Maskoutains en raison des commodités et de l’accès à proximité aux services qu’elle offre.

« Toutes nos habitations sont occupées à 100% à Saint-Hyacinthe. La liste d’attente y est plus longue qu’ailleurs. C’est complètement différent. Ce sont deux mondes à part. C’est une terre d’accueil et c’est beaucoup plus familial. Tout y est, les infrastructures, les écoles, les supermarchés, les hôpitaux… En plus, la majorité de notre parc immobilier est concentrée ici. »

Selon le directeur de l’OHMA, quand l’un des logements reste vacant pour une durée de trois ou quatre mois, l’organisme peut en venir à revoir ses critères d’admissibilité. « On regarde avec les gens intéressés à changer de ville. Quand cela ne fonctionne pas, on fait de la publicité, on installe des affiches dans la ville et on fait aussi appel aux journaux locaux quand ça dépasse cette durée. On nous permet de diminuer l’âge, on peut aller au plus bas à 55 ans. On peut aussi agrandir notre sphère régionale dans des petites villes avoisinantes afin de minimiser le délai de disponibilité. De cette façon, on évitera que le logement soit libre très longtemps. »

M. Griffin rappelle que la liste d’attente est longue. « Il y a entre 200 à 300 personnes sur notre liste d’attente. Chaque année, on fait des mises à jour, car durant l’année, il y a des gens qui y figurent et qui réussissent à trouver ailleurs entre-temps. On l’actualise au fur et à mesure. On fait le suivi avec les demandeurs et les requérants. C’est le mandat de notre organisme. »

Le parc immobilier de l’OHMA comprend un total de 756 logements répartis en différentes catégories. Il y a 384 habitations qui sont destinées aux familles et adultes, 354 pour personnes âgées et 18 autres pour personnes à besoins spéciaux.