Bien que la municipalité de Sainte-Hélène-de-Bagot soit reconnue comme un pôle autoroutier dans le Schéma d’aménagement révisé de la MRC des Maskoutains, elle ne compte aucune route de transit. Il a été déterminé que Sainte-Hélène-de-Bagot soit un pôle autoroutier en raison de sa proximité avec l’autoroute 20, de son dynamisme économique et de la présence de commerces liés aux voyageurs et au transport de marchandises.
Les trois municipalités ont interpellé le ministère des Transports du Québec (MTQ) afin de transformer le 3e Rang de Sainte-Hélène-de-Bagot en route de transit. Cela signifie qu’elle deviendrait sous la responsabilité du ministère en plus d’être la route désignée pour le transport lourd.
Selon la porte-parole du MTQ, Marie-Michelle Pilon, le Ministère avait tout d’abord refusé la demande, mais il a repris les analyses de ce dossier après avoir à nouveau discuté avec les représentants des municipalités.
« Les analyses sont toujours en cours et progressent bien. Il est à noter qu’il s’agit d’une pratique peu courante au Ministère. Le Ministère communiquera donc sa décision finale aux représentants des municipalités visées une fois celle-ci rendue. Le Ministère demeure toujours à l’écoute de ses partenaires qui peuvent signaler tout enjeu ou situation au Ministère. Il prend en considération toutes les demandes qu’il reçoit de ses partenaires et les remercie d’ailleurs de leur continuelle collaboration », ajoute Mme Pilon.
Coûts, sécurité et fluidité
Pour le moment, le 3e Rang est entretenu par Sainte-Hélène-de-Bagot même s’il est déjà emprunté par les camions. Au cours des dernières années, la Municipalité a effectué des travaux de pavage et de réfection représentant des investissements de 253 000 $. En 1995 et en 2001, elle avait aussi procédé à des travaux d’envergure touchant la fondation de la route pour un total de 570 000 $. La Municipalité assure que la route est en très bonne condition, carrossable, sécuritaire et d’une bonne largeur pour les camions.
« On a demandé d’établir un transit parce qu’on n’en a pas sur le territoire de Sainte-Hélène-de-Bagot. Les camions passent par des chemins et c’est nous qui payons. On attend toujours des nouvelles. On n’a pas encore eu de rencontre avec le MTQ ni de réponse. On fait des demandes et on attend. C’est notre job », dit le maire de Sainte-Hélène-de-Bagot, Réjean Rajotte.
Pour Saint-Simon, l’objectif est de limiter le passage des véhicules lourds dans son noyau villageois afin d’améliorer la qualité de vie et la sécurité des citoyens, ainsi que de diminuer les enjeux de bruit, de poussière et de risque d’accident. « Je n’ai pas encore eu de réunion avec le MTQ. Je ne peux donc pas dire grand-chose pour le moment », mentionne le maire de Saint-Simon, Simon Giard.
La Municipalité demande aussi d’enlever le transit actuel sur une partie de la route 224 couvrant Saint-Simon et Saint-Hugues. Selon les élus, la portion de la route 224 reliant les deux municipalités est très sinueuse et comporte plusieurs arrêts obligatoires, la rendant moins sécuritaire que le 3e Rang.
Saint-Simon devra aussi faire face à un nouvel achalandage de camions lourds sur son territoire. À Saint-Hyacinthe, les camions ne pourront plus emprunter la rue de Seigneurs Est, mais devront poursuivre leur chemin sur la route 116 pour aller récupérer l’autoroute 20 à Saint-Simon. « On a été mis au courant de la décision. On est dû pour se parler, je pense. Il faut trouver une solution qui convient à tout le monde », répond M. Giard.