Un total de 162 logements sont répartis dans les quatre immeubles qui ont été bâtis par les promoteurs maskoutains sur l’ancien site des manufactures Goodyear et E.T. Corset, à l’angle du boulevard Laframboise et de la rue Delorme, à Saint-Hyacinthe.
« C’est un projet qui est unique parce que c’est un milieu de vie avant tout, ce ne sont pas juste des appartements », confie Jean-Denis Major à propos de ce projet locatif, destiné aux personnes de 50 ans et plus en situation d’autonomie.
Une grande cour intérieure, agrémentée d’un bassin d’eau et de verdure, a été aménagée au centre des immeubles à logements, qui forment un « U ». Les résidents peuvent également se côtoyer dans des salles communes à l’intérieur, dans un petit café ou sur le toit de leur immeuble où se trouve une terrasse.
« Même si ce sont des appartements, on a différents services qui sont offerts », indique M. Major.
Le Faubourg Laframboise regroupe quatre immeubles, soit un de 48 logements, deux de 47et un de 18. On y trouve des logements 3 1/2, 4 1/2 et 5 1/2, dont les prix varient entre 1300 $ et 1990 $ par mois. À l’heure actuelle, seulement huit logements sont toujours disponibles pour la location.
« Ça a été le premier projet de densité à Saint-Hyacinthe à l’époque », rappelle M. Major.
Les plans initiaux du Faubourg Laframboise ont évolué en cours de construction, si bien que la dernière phase a fait place à un immeuble de 47 logements plutôt qu’à deux immeubles de 16 logements.
« Le fait de le faire en phases permet de s’ajuster, de grossir et de voir les besoins des gens », souligne le promoteur.
Après avoir vendu la firme d’ingénieur Consumaj, dont il était le propriétaire, Jean-Denis Major s’est penché sur ce projet immobilier d’envergure avec ses associés Yan Jubinville et Benoit Frappier.
« On n’est pas de gros promoteurs. On est des gens ordinaires qui ont décidé de se partir un projet. J’avais les connaissances en construction immobilière, donc on a décidé de faire un projet qui est vraiment unique. On a pris les bonnes idées qu’on trouvait un peu partout dans la province et on les a amalgamées ici. On voulait amener un projet qui n’existait pas à Saint-Hyacinthe », affirme-t-il.
Sur le plan architectural, le promoteur a tenu à conserver des éléments rappelant les anciennes usines qui se trouvaient sur le site. Dans les salles communes, des photos d’archives de ces manufactures tapissent même les murs.
Un autre immeuble situé sur la même parcelle de terrain, qui appartient pour sa part au groupe Bellus, reprend quant à lui le toit symbolique de la E.T. Corset. Rappelons que Bellus, un promoteur de Brossard, avait été le premier à démontrer son intérêt pour développer le site, mais il avait finalement vendu la majeure partie du terrain à Jean-Denis Major et à ses associés pour la réalisation du Faubourg Laframboise. L’immeuble de Bellus représente seulement 14 % du projet global et fait partie d’une « copropriété horizontale » avec le Faubourg Laframboise.
Une relation de proximité
Depuis le début du projet, Jean-Denis Major a été impliqué dans toutes les phases du Faubourg Laframboise, de la confection des plans à la construction jusqu’à l’arrivée des locataires. Il désirait d’ailleurs être un propriétaire présent, créant ainsi une relation de proximité avec les résidents malgré l’envergure du projet.
« J’ai signé chaque bail avec chaque personne. Je n’ai pas confié ça à quelqu’un d’autre », indique-t-il.
« Je suis moi-même tombé en amour avec le projet avec mon épouse. On a vendu notre maison pour s’installer ici aussi, donc je rencontre les gens tout le temps », ajoute-t-il.
Comme le veut la tradition annuelle au Faubourg Laframboise, une fête des résidents a été organisée le 19 août avec un grand BBQ collectif. Les propriétaires ont profité de l’occasion pour souligner la fin des travaux – « même s’il reste encore quelques bouts de tôle à poser », a reconnu M. Major – avec une coupe de ruban protocolaire à laquelle se sont joints le député fédéral Simon-Pierre Savard-Tremblay et le conseiller municipal Pierre Thériault, qui agissait comme maire suppléant.