31 août 2023 - 07:00
Un projet de loi bloquiste en faveur des aînés
Par: Zineb Guennoun | Journaliste de l'Initiative de journalisme local
Les deux députés bloquistes Simon-Pierre Savard-Tremblay et Andréanne Larouche souhaitent l’adoption du projet de loi modifiant la Sécurité de la vieillesse. Conscients du contexte économique difficile, ils cherchent maintenant à obtenir le plus d’appui possible pour améliorer la santé financière des aînés. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les deux députés bloquistes Simon-Pierre Savard-Tremblay et Andréanne Larouche souhaitent l’adoption du projet de loi modifiant la Sécurité de la vieillesse. Conscients du contexte économique difficile, ils cherchent maintenant à obtenir le plus d’appui possible pour améliorer la santé financière des aînés. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Dans le cadre de la tournée « L’équité pour tous les aînés », la députée de Shefford et porte-parole bloquiste en matière d’aînés, Andréanne Larouche, et son collègue Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe–Bagot, ont rencontré, le 21 août, des organismes maskoutains chargés de défendre les droits des aînés.

La députée fédérale a présenté le projet de loi C-319, dont le but est de mettre un terme à la discrimination en fonction de l’âge. Le Bloc québécois prévoit de bonifier de 10 % la pension de la Sécurité de la vieillesse des aînés de 65 à 74 ans en plus d’augmenter le seuil du taux d’exemption des gains de revenu d’emploi à 6500 $.

En plus de déterminer les besoins et les préoccupations des aînés, cette rencontre a permis de faire le point sur la situation actuelle des aînés au Québec. Les deux députés du Bloc québécois ont rencontré des représentants de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) Richelieu-Yamaska et des membres du club FADOQ de Saint-Bernard-de-Michaudville.

« Notre projet de loi C-319 aborde deux aspects primordiaux qui concernent le gouvernement fédéral. D’après les revendications portées par les aînés à travers cette tournée, il y a beaucoup de mécontentement. Le contexte économique difficile et l’inflation font en sorte qu’ils peinent à assumer les principales dépenses comme le loyer et l’épicerie. Il y a un grand écart entre leurs revenus fixes et leurs dépenses qui sont une nécessité et qui continuent d’augmenter de façon exponentielle », a souligné la porte-parole des aînés. Elle explique que ceux qui sont sur le marché du travail peuvent voir leurs salaires augmenter contrairement aux aînés qui ont des revenus fixes, ce qui crée une certaine distorsion.

Andréanne Larouche a fait part de son inquiétude concernant la pauvreté qui touche de plus en plus d’aînés au Québec. « La réalité est connue depuis longtemps par le gouvernement, mais on va continuer à mettre de la pression pour adopter cette loi et l’instituer. Mis à part cette démarche, il y aura certainement d’autres pistes à explorer, mais ce projet de loi est un pas essentiel à franchir. »

De son côté, Simon-Pierre Savard- Tremblay précise que les priorités et les préoccupations des aînés ont changé à travers les années et sont d’autant plus criantes, particulièrement après la pandémie. « La perte du pouvoir d’achat, la solitude et la détresse sont des faits réels auxquels le gouvernement doit songer. Ce projet de loi est plus qu’une nécessité pour améliorer la situation financière des aînés qui ont contribué pendant des années à bâtir notre société. Nous cherchons à corriger cette injustice. Aucun aîné ne devrait être privé de son droit au repos après avoir consacré toute sa vie à travailler. Aucun ne devrait se sentir forcé à payer ses factures. »

Un choix politique

Andréanne Larouche trouve qu’il est impensable qu’il n’y ait rien de prévu pour appliquer ces mesures qui, selon elle, sont réalisables. « Le gouvernement doit chercher des revenus supplémentaires, il peut faire des coupures ailleurs, mais pour la santé ou l’augmentation des revenus fixes des aînés, aucune coupure n’a lieu d’être. Ce ne sont pas des sommes exorbitantes, on a fait notre analyse par le directeur du budget. C’est une question de choix politique. »

En mai dernier, le projet a fait l’objet de débats à la Chambre des communes. Une deuxième lecture est attendue le 20 septembre, avant le vote prévu sept jours plus tard.

Rappelons que l’augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse, mise en application depuis 2022, concerne uniquement les personnes de 75 ans et plus.

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