Lucie Parent, 68 ans, a été trouvée coupable d’avoir frappé deux de ses voisins avec une pelle. Elle était accusée de voies de fait, voies de fait armées et menaces et méfaits. Tous les chefs d’accusation portés contre elle dans cette affaire ont été retenus.
Elle a écopé de 150 heures de travaux communautaires à effectuer dans un délai de 15 mois et devra payer 1054,99 $ à l’une des victimes dans un délai de trois mois. Il lui est aussi interdit de se trouver sur le terrain de son voisin.
L’altercation remonte au 9 novembre 2021. Le voisin de l’accusée à l’époque a soutenu avoir aperçu la dame par la fenêtre qui éparpillait avec ses pieds les tas de feuilles qu’il avait faits la veille sur son terrain. Il a indiqué qu’elle tenait deux pelles dans ses mains, une de plastique et une d’aluminium. Sa conjointe serait alors sortie lui dire d’arrêter et lui demander si elle cherchait la chicane.
Son mari l’aurait suivie. Lucie Parent aurait alors menacé de frapper et de tuer son voisin. Mme Parent soutenait pour sa part que le couple se trouvait déjà à l’extérieur lorsqu’elle s’est rendue à l’endroit de l’altercation. Elle venait alors de ramasser un tas de feuilles près de son garage.
Son voisin a soutenu avoir reçu des coups avec la pelle d’aluminium qu’il a ensuite attrapée. L’accusée l’aurait alors frappé avec la pelle de plastique. Pour sa part, l’accusée a avoué avoir frappé à deux reprises son voisin, mais elle a affirmé que c’était plutôt avec un râteau à feuilles.
Photos à l’appui, le voisin a exposé des blessures à l’abdomen, à la tête, au nez et à la joue. Sa conjointe aurait pour sa part subi des écorchures aux mains en voulant saisir le râteau et a reçu des coups à la tête. Elle serait ensuite tombée au sol, subissant une blessure à épaule.
L’accusée a expliqué qu’elle avait eu peur en voyant ses voisins et qu’elle aurait agi en panique pour éviter de se faire frapper en premier. L’avocate de l’accusée, Me Brigitte Martin, a donc plaidé, en vain, la légitime défense.
La juge Anne-Marie Jacques n’a pas retenu la version de l’accusée. Elle croit plutôt que Mme Parent n’avait aucune raison d’avoir peur de ses voisins puisqu’ils ne s’en étaient jamais pris à elle par le passé et n’avaient même jamais menacé de le faire auparavant, et ce, malgré des désaccords.