Mais revenons au cours de sexualité. Depuis l’automne 2022, les élèves du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) ont comme lecture obligatoire Ciel de Sophie Labelle dans leur cours de français de secondaire 1 afin de développer une compétence du cours de sexualité, soit reconnaître le rôle de la puberté dans la consolidation de son identité de genre. Labelle est une militante trans qui souhaite des toilettes mixtes pour tous, c’est-à-dire la fin des toilettes pour hommes et femmes comme on le constate dans l’entrevue intitulée « Author Sophie Labelle : crushing the patriarchy ». On est loin ici du simple accommodement.

Le roman met en scène quatre adolescents trans qui prennent des bloqueurs de puberté et des hormones. Par exemple, Liam est un athlète qui prend de la testostérone pour se conformer à son genre. On y défend par une fable inversée l’inclusion des personnes trans dans les sports. Dans l’actualité, on constate bien que ce qui pose problème en ce moment est l’inclusion des femmes trans dans les catégories sportives réservées aux femmes et non l’inverse. Le contenu n’est pas présenté comme sujet à débat, mais comme une vérité pure. Les élèves qui osent émettre des doutes sont alors vus comme les représentants de la discrimination ou de l’intolérance.

Si, au départ, les objectifs louables des théoriciens queers comme Judith Butler étaient de rendre acceptables certaines pratiques sexuelles marginales, par exemple l’homosexualité, des théoriciens comme Paul B. Preciado vont aujourd’hui beaucoup plus loin. Ce philosophe trans fait la promotion de la déconstruction des sexes et des orientations sexuelles. Pour lui, l’hétérosexualité et l’homosexualité sont des « ruines épistémiques » tel que mentionné dans son entrevue sur France inter intitulée « Paul B. Preciado : trans révolutionnaire ».

Effectivement, le cahier d’accompagnement à la lecture de Ciel du CSSSH va dans le sens de cette déconstruction. On demande aux élèves de remplir le schéma des personnages trans du roman. Par exemple, Ciel « a été assigné garçon à la naissance », il est non binaire et son expression de genre est féminine. Ce personnage, attiré par un garçon nommé Eiríkur, est-il homosexuel ou hétérosexuel? Voilà une question bien pointue pour un élève de secondaire 1.

Les professeurs d’histoire devraient également s’inquiéter de l’arrivée de cette idéologie dans le cursus. En effet, à l’exposition Unique en son genre, on présente Margaret Ann Buckley, la première femme médecin britannique, comme une trans parce qu’elle a dû se faire passer pour un homme afin de devenir médecin. De même, la soldate Marie-Angélique Duchemin et la lesbienne Mathilde de Morny seraient des précurseures des trans. L’histoire des femmes est donc réécrite et instrumentalisée pour alimenter cette idéologie.

Le gouvernement s’aventure sur un terrain fort glissant. Nous avons porté plainte auprès de la direction, du Centre de services et du ministère. Le CSSSH semble déchiré entre son devoir de loyauté, les lois et les parents. Nous avons proposé une pétition à notre députée qui a été refusée. Nous conseillons aux parents qui s’opposent à cet enseignement de demander le retrait de leur jeune de secondaire 1 du cours de sexualité tant et aussi longtemps que le CSSSH tiendra un discours antiscientifique en affirmant que le sexe biologique est un spectre et qu’il endossera la théorie queer qui met à mal les droits des jeunes filles basés sur le sexe.

Steve Leblanc et Véronique Fournier, parents de Saint-Hyacinthe

Sébastien Houle et Manon Gravel, parents de Saint-Hyacinthe

Jean-François Gaudette, père de Saint-Hyacinthe

François Dugré, père de Mont-Saint-Hilaire