Samedi, la jeune prodige a pu soulever le trophée de l’un des plus prestigieux tournois au monde grâce à une victoire renversante en trois manches de 2-6, 6-3 et 6-2 contre la nouvelle numéro 1 mondiale, Aryna Sabalenka. Elle devenait du même coup la première adolescente américaine depuis une certaine Serena Williams à mettre la main sur le précieux trophée.
« C’est la finale des femmes la plus excitante que j’ai jamais vue, s’est exclamée Marie Davies, qui était la directrice générale de la Coupe Le Blanc à l’époque. On a crié chez nous quand elle a gagné, c’était incroyable! »
En 2015, c’est à Saint-Hyacinthe que Coco Gauff avait soulevé l’un de ses premiers trophées sur la scène internationale. Aux côtés de sa compatriote Charlotte Owensby, notamment, elle avait aidé les États-Unis à remporter les grands honneurs de la Coupe Le Blanc. Ce tournoi international pour les 12 ans et moins a été disputé pendant dix ans sur les terrains de terre battue du Complexe de tennis Services financiers Guy Duhaime, au centre-ville de Saint- Hyacinthe, avant de disparaître en 2017.
« C’est vraiment excitant. Depuis qu’elle a gagné, tout le monde qui était impliqué dans le tournoi à l’époque s’en parle », a poursuivi Mme Davies, qui est maintenant gestionnaire des événements nationaux à Tennis Canada.
La Maskoutaine Denise St-Pierre a aussi regardé avec attention la finale féminine du US Open. À l’époque, elle était l’une des familles d’accueil pour le tournoi de la Coupe Le Blanc et Coco Gauff avait été l’une des joueuses qu’elle avait hébergées.
« À ce moment-là, on se disait : qui sait, peut-être qu’on va en voir une à la télé un jour. On ne le sait jamais parce que ceux qui se rendent là, c’est minime », raconte Mme St-Pierre dans un entretien avec LE COURRIER.
En voyant l’Américaine remporter le plus prestigieux titre de sa jeune carrière, elle n’a d’ailleurs pas pu s’empêcher d’être émue.
« Ça nous fait un petit quelque chose, c’est sûr. […] C’est la petite Coco qui est restée chez nous pendant 10 jours et qui est maintenant rendue championne du US Open. »
Denise St-Pierre garde d’ailleurs un souvenir clair du passage de Coco Gauff dans sa maisonnée. Elle se rappelle d’elle comme d’une jeune fille humble et agréable à côtoyer.
« C’est une des joueuses les plus gentilles et faciles qu’on a hébergées. Des fois, il y en a qui avaient des petits caprices ou un petit côté star déjà, mais pas elle. […] Coco, elle était très mature, polie et reconnaissante pour une jeune fille de son âge. »
Coco Gauff avait d’ailleurs intégré le circuit professionnel à peine quelques années plus tard, dès l’âge de 15 ans, vu son grand talent. Et Mme St-Pierre et sa famille l’ont toujours suivie depuis. « Aussitôt qu’on sait qu’elle est dans un tournoi, on la regarde à la télé ou on enregistre son match. On est bien contents d’avoir croisé son chemin. Il y a une petite fierté. »
Par ailleurs, Coco Gauff n’est pas la seule joueuse à être passée par Saint- Hyacinthe récemment qui a été couronnée au US Open cette année. Maylee Phelps, une autre Américaine, a gagné les honneurs du double féminin junior en fauteuil roulant, en plus de disputer la finale de simple féminin junior en fauteuil roulant. En juin, la numéro 1 mondiale junior avait remporté les titres en simple et en double chez les femmes lors de la deuxième édition de l’Omnium international de Saint-Hyacinthe, un tournoi du circuit Futures de l’ITF disputé sur les terrains de la polyvalente Hyacinthe-Delorme.