Ce sont les travailleuses de rang Lysa-Pier Bolduc, de Chaudière-Appalaches, et Martine Fraser, de la Mauricie, qui en assureront l’animation. Elles rencontreront des producteurs prêts à partager leurs opinions sur les défis du monde agricole et, pour certains, à s’ouvrir sur leur vécu. Des histoires de résilience seront aussi présentées pour déstigmatiser la santé mentale qui est souvent considérée comme quelque chose de négatif. Après chaque épisode de discussion avec un producteur agricole, les deux travailleuses de rang discuteront des différents enjeux qui ont été soulevés.
« La mission de l’organisme est d’offrir des services de première ligne [aux producteurs agricoles qui rencontrent des défis psychologiquement], mais aussi de faire de la prévention et de la sensibilisation, et le balado va en ce sens », a expliqué Mme Bolduc.
Elles mentionnent que ceux qui l’écouteront pourront se sentir interpellés et l’analyse des problèmes soulevés pourra être une sorte d’intervention par la bande. De plus, discuter du balado avec une personne ayant besoin de soutien pourra être une porte d’entrée plus facile qu’une discussion directe sur la santé mentale.
Un besoin criant
Le projet de balado a été pensé par l’équipe de l’organisme l’an passé, mais il n’avait pas été développé. Toutefois, avec les défis dans l’industrie porcine, il est revenu sur la table au début de l’été. Rappelons qu’en avril, Olymel a annoncé la fermeture de son usine de découpe et d’abattage de porcs de Vallée-Jonction qui employait près de 1000 travailleurs. Le quart de soir a déjà été aboli le 22 juillet et la fermeture définitive est prévue le 22 décembre. Le même mois que l’annonce, en avril, ce sont les usines de surtransformation de porcs de Laval et de Blainville d’Olymel qui ont écopé. Auparavant, en février, c’est l’usine de Saint-Hyacinthe, spécialisée dans les opérations liées au fondoir, à l’entreposage et à l’emballage de produits de porc, qui avait été sacrifiée.
« Les producteurs sont affectés par ces décisions de fermetures d’Olymel qui a le monopole dans ce secteur. Ils n’ont plus d’acheteurs, donc ils doivent revoir le fonctionnement de leur entreprise ou la fermer. De plus, les employés sont souvent des membres de la famille, il y a donc des répercussions sur les vies personnelles », mentionne la travailleuse de rang.
D’ailleurs, ce sera le sujet qui sera abordé dans le premier épisode qui devrait sortir d’ici l’automne. « Nous allons aborder le vécu de producteurs de cette production animale là. On va se questionner notamment sur comment faire face à la crise et comment départager l’entreprise de l’humain qui la gère », est-il mentionné à la fin de l’épisode de présentation.
Les producteurs désirant participer ou ayant besoin des services de l’organisme peuvent le joindre par téléphone au 450 768-6995, par courriel, via son site Web ou sa page Facebook.