21 septembre 2023 - 07:00
Olymel continue de fermer des usines
Des répercussions dans la région maskoutaine
Par: Adaée Beaulieu
Le centre de distribution d’Olymel à Saint-Simon comptant 14 employés fermera un an plus tôt que prévu, soit au début de l’année 2024. Photothèque | Le Courrier ©

Le centre de distribution d’Olymel à Saint-Simon comptant 14 employés fermera un an plus tôt que prévu, soit au début de l’année 2024. Photothèque | Le Courrier ©

La situation continue de se détériorer du côté d’Olymel, qui a annoncé d’autres fermetures d’usines le 13 septembre. La poursuite de sa réorganisation en profondeur a maintenant des répercussions sur des établissements de la région maskoutaine, soit le centre de distribution de Saint-Simon et l’usine de transformation de Sainte-Rosalie.

La plus grosse fermeture annoncée il y a une semaine est celle de l’usine de désossage et d’emballage de Princeville, dans le Centre-du-Québec. L’abattage avait déjà pris fin en mars 2022. Ce sont 301 employés qui perdront leur emploi le 10 novembre. Un plan de relocalisation permettant aux employés de cette usine qui le souhaitent d’être relocalisés au sein de l’entreprise dans les usines du secteur du porc frais ou dans tout autre établissement présentant des besoins de main-d’œuvre devrait être déployé sous peu.

À cette fermeture s’ajoute la fin des activités de l’usine de surtransformation de volaille de Paris, en Ontario. Ce sont 93 employés qui devront se trouver un nouvel emploi à compter du 22 décembre. Une relocalisation leur est également offerte.

Cette fermeture permettra néanmoins à l’usine de surtransformation de volailles de Sainte-Rosalie d’obtenir de nouveaux équipements en provenance de cette usine pendant le congé du temps des fêtes. Ils serviront à la production de lanières et de cubes de poulet. Déjà, une dizaine de nouveaux employés ont été embauchés dans les derniers mois en lien avec l’ajout prévu de ces équipements. D’autres pourraient également s’ajouter à l’équipe de 494 employés si Olymel en ressent le besoin à la suite de l’installation des équipements. Toutefois, un agrandissement n’est pas prévu, selon le porte-parole d’Olymel, Richard Vigneault.

De plus, les activités de l’usine de Paris seront consolidées avec celles de l’usine d’Oakville, située également en Ontario, à environ 75 kilomètres de distance, après la fermeture. Des travaux de réaménagement sont prévus à l’usine d’Oakville dans les prochaines semaines notamment pour l’ajout de deux lignes de production qui se trouvent actuellement à l’usine de Paris. Ces travaux représentent un investissement de 8 M$ et permettront la création de 62 nouveaux emplois. L’usine d’Oakville comptera donc à terme 180 employés. L’usine Orenda de Brampton verra également croître ses activités dans le cadre de cette réorganisation, notamment dans le barattage.

Les Éleveurs de porcs de la Montérégie préfèrent ne pas commenter l’ensemble du dossier pour le moment.

La fermeture du centre de distribution de Saint-Simon devancée

Olymel a également annoncé qu’elle devançait la fermeture du centre de distribution de Saint-Simon de plus d’un an. Rappelons que seulement 14 employés travaillent encore sur place. Ils avaient été réintégrés en 2016 à la suite de négociations syndicales ayant suivi la fermeture de l’usine simonaise en 2007. Ils ont été avisés en septembre 2022 que la Municipalité de Saint-Simon désirait acquérir l’usine et donc que le centre de distribution fermerait dans la première moitié de 2025. La date vient d’être devancée au 26 janvier 2024.

Le maire de Saint-Simon, Simon Giard, a indiqué que la Municipalité a été avisée de ce changement au moins une semaine avant l’annonce publique. Il était déjà prévu dans l’entente signée avec Olymel que la Municipalité serait avisée au moins six mois avant une modification de cet ordre.

Pour sa part, le projet de transformer le site en une centaine de terrains qui seraient vendus à des fins résidentielles va bon train. À la suite d’un appel d’offres, un chargé de projet, Christian Morin, a été embauché à l’automne. L’arpentage pour délimiter le terrain ainsi que les études de caractérisation de la faune et de la flore ont été réalisés cet été. Les résultats des études sont attendus prochainement. Il s’agit des derniers documents à fournir pour que la Municipalité puisse obtenir le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement. Le maire espère le recevoir au printemps 2024, car l’idéal serait que les terrains soient mis en vente à l’automne de la même année.

Le sort de l’usine devrait être scellé d’ici six mois. La décision n’a pas encore été prise à savoir si elle sera démolie ou non, mais des acheteurs potentiels se sont manifestés pour acquérir des terrains.

Pour ce qui est de la compagnie de transport d’Olymel, Transbo, située à Saint-Simon et comptant 167 employés, le porte-parole d’Olymel a indiqué qu’aucun déménagement n’est prévu.

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