C’est ce que croit le conseiller syndical de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) pour la région Richelieu-Yamaska, Cédric Vallerand. Pour leur part, les employés de ce BMR ont reçu le mot d’ordre d’Agiska de ne pas parler aux médias.
Selon M. Vallerand, ce qui fait la force du BMR de Saint-Barnabé-Sud, c’est sa station-service Sonic qui attire un grand nombre de clients. Effectivement, lors du passage, du COURRIER, le 15 septembre en avant-midi, il y avait sans cesse des automobilistes qui mettaient de l’essence. « Les BMR qui vont fermer [en octobre] n’ont pas de station-service et les employés ne sont pas syndiqués », a souligné le conseiller syndical.
Il a mentionné que l’achalandage est important, car tous les citoyens des villages environnants comme Saint-Simon, Saint-Jude et Saint-Hugues passent par là pour se rendre à Saint-Hyacinthe. Outre celles de cette grande ville, les stations-service les plus proches sont situées à Saint-Liboire et à Sainte-Hélène-de-Bagot. Pour ce qui est des quincailleries, outre celles de Saint- Hyacinthe, un Home Hardware a pignon sur rue à Saint-Hugues.
Une nouvelle convention collective a été signée en décembre 2022 avec les employés du BMR de Saint-Barnabé-Sud. Une fermeture exigerait donc de nombreuses démarches de la part de l’employeur.
Selon Cédric Vallerand, au cours de la semaine du 11 septembre, l’inventaire du BMR de Saint-Ours a commencé à être envoyé aux BMR de Saint-Barnabé-Sud et de Saint-Hyacinthe qui disposent de beaucoup d’espace. Le but est de liquider le matériel de fin de saison. Des promotions étaient également en cours pour attirer la clientèle. Toutefois, M. Vallerand a affirmé que ce transfert d’inventaire ne peut pas assurer que le BMR de Saint- Barnabé-Sud ne va pas fermer.
Pour ce qui est des trois fermetures imminentes, il ne s’est pas montré surpris. « Toutes les fusions engendrent des fermetures et une restructuration. Dans ce cas-ci, le délai de deux ans est dans la norme », a-t-il déclaré.
Rappelons qu’Agiska Coopérative a vu le jour en novembre 2021. Elle est née de la fusion de quatre coopératives, soit Agrilait, Comax, Montérégiennes et Sainte-Hélène. Ce sont donc 16 BMR qui lui appartenaient à partir de ce moment et une décision devait être prise quant à leur futur. Certains bâtiments étaient d’ailleurs plus vétustes que d’autres, ce qui a aussi pesé dans le choix des succursales qui fermeront le 27 octobre.
BMR de Sainte-Hélène-de-Bagot
Le conseiller syndical n’a pas voulu se prononcer concernant le BMR de Sainte-Hélène-de-Bagot, car les employés de cette succursale ne sont pas syndiqués, mais de façon générale, il ne serait pas surpris que d’autres BMR ruraux appartenant à Agiska ferment éventuellement.
L’employée jointe par téléphone par LE COURRIER au BMR de Sainte-Hélène-de-Bagot n’a pas voulu commenter et, puisque la gérante était en vacances, elle a invité LE COURRIER à contacter Agiska. Selon Cédric Vallerand, les employés non syndiqués ont aussi eu la consigne de garder le silence.
Agiska Coopérative a confirmé ne pas vouloir fermer d’autres succursales.