Pourtant, en 2022, le nombre de morts sur les routes s’élevait à moins de 400, et cela depuis plusieurs années, pour environ 7 millions de véhicules en circulation. Au début des années 70, le nombre de morts s’élevait au-dessus de 2000 par année, et plus précisément 2209 en 1973, pour moins de 3 millions de véhicules en circulation.
Madame la Ministre, tant mieux si vous proposez un plan d’action, cela devrait aider à garder nos acquis, mais il est temps de donner à César ce qui revient à César et de se réjouir de l’amélioration du bilan routier.
Si on prend le temps d’analyser le bilan routier depuis les 40 dernières années, un constat saute aux yeux : le cours de conduite obligatoire est la principale raison de l’amélioration du bilan routier. (Source : bilan routier, SAAQ)
En 1983, le Québec a fait figure de pionnier en devenant la première province au Canada à rendre obligatoire le cours de conduite. De 1983 à 1997, le bilan routier s’est amélioré constamment. De 1997 à 2010, période pendant laquelle le cours de conduite n’était pas obligatoire, le bilan routier a fait du surplace, au bas mot, quand on regarde le nombre total d’accidents avec blessés. De 2010 à aujourd’hui, depuis le retour du cours de conduite obligatoire, le bilan routier s’est amélioré de façon spectaculaire.
Madame la Ministre, donnons aux écoles de conduite les lettres de noblesse qu’elles méritent. Encourageons les professeurs dans leur vocation en étant sur la ligne de front et qui risquent leur vie pour en sauver d’autres. Remercions-les pour leur dévouement. Remercions-les de transmettre des valeurs comme le respect, la politesse, le savoir-vivre et le partage. Je dis merci à tous mes confrères et consœurs de travail du Québec. Un jour, on nous reconnaîtra et, en attendant, continuons de former des conducteurs et conductrices autonomes, sécuritaires et responsables. Continuons de rendre nos routes plus sécuritaires.
Madame la Ministre, merci de vous impliquer pour un meilleur bilan routier et essayez de ne pas nous oublier.
Yves Frenette, Saint-Hyacinthe