Dans le premier tome, paru au début septembre, les rôles sont donc inversés. Les humains vivent dans un monde de chats et ils prennent les traits de caractère que l’on attribue habituellement aux petites bêtes poilues.
Léon Pelchat, un chaton qui s’apprête à fêter son 11e anniversaire de naissance, réclame un humain de compagnie à ses parents comme cadeau. Son père, qui est allergique aux humains, s’y oppose d’abord, mais il changera finalement son fusil d’épaule après la découverte d’humains hypoallergéniques. Ce sera alors le début d’une toute nouvelle aventure pour la famille Pelchat.
Aussi originale que loufoque, cette série destinée aux enfants de 8 à 12 ans met à profit la passion commune que Julie Royer et sa complice Dominique de Loppinot ont pour les félins.
Habituées de se croiser dans les salons du livre un peu partout au Québec, où elles ont développé une complicité, les deux auteures ont lancé l’idée de collaborer pour l’écriture d’un livre. Elles voulaient aussi que le sujet de ce projet à quatre mains en soit un qu’elles aiment toutes les deux.
« Je lui avais dit : les chats? C’est comme ça que ça a débuté », se remémore Julie Royer.
« Je suis une crackpot de chat, mais elle [Julie], c’est trois coches au-dessus de moi », affirme Dominique de Loppinot en riant.
« Les chats, c’est un sujet que les enfants aiment, poursuit cette dernière. On voulait faire quelque chose de très humoristique et aller dans l’exagération. C’est un peu comme Les Simpson, mais version chat. C’est une famille de chat qu’on va suivre au quotidien. Les enfants vont vraiment pouvoir s’attacher à l’univers. »
Certaines références populaires, comme des émissions de télé ou des plateformes en ligne, ont même droit à leur version féline dans le livre. « On va beaucoup dans la parodie », disent-elles avec le sourire.
En plus du récit, des illustrations de Lucile Danis Drouot viennent donner vie à l’univers des Pelchat ici et là dans le livre, rendant la lecture plus dynamique et ludique. « On a même mis nos chats parmi les personnages secondaires », s’exclame Julie Royer, qui affectionne beaucoup son chat Jack.
Pour l’auteure maskoutaine, il s’agissait d’une toute première expérience d’écriture à quatre mains. À tour de rôle, les deux auteures écrivaient un chapitre et l’envoyaient à l’autre pour que celle-ci poursuive l’histoire.
« J’ai beaucoup aimé ça. Ça nous fait aller là où on ne va pas d’habitude, souligne Julie Royer. L’écriture de l’autre amène aussi des contraintes. En même temps, quand tu as terminé d’écrire ta partie, tu lâches prise et l’autre amène l’histoire où elle veut. »
Bien que le premier tome soit fraîchement arrivé en librairie, les deux auteures ont déjà confirmé avoir terminé l’écriture d’un second album. Celui-ci devrait paraître au printemps.