Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue à la Maison de la famille des Maskoutains (MFM), en présence de Suzanne Roy, ministre de la Famille et ministre responsable de la Montérégie, Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), ainsi que Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine. D’autres personnalités politiques et représentants d’organismes communautaires ont également participé à ce point de presse.
Conscient de la faible participation de l’apprentissage du français chez les mères immigrantes en raison des responsabilités familiales qu’elles portent, le gouvernement du Québec souhaite répondre à un besoin qui vise l’amélioration de l’accès aux cours de français.
Les trois ministres ont indiqué que cette situation peut avoir des retombées néfastes, notamment engendrer des situations d’isolation sociale. Cette bonification de l’offre des haltes-garderies traduit la détermination du gouvernement à faciliter leur parcours de francisation et à réussir leur intégration.
Suzanne Roy s’est dite particulièrement touchée par cette annonce parce que ce soutien financier rejoint une cause qui touche à la fois la langue française et la femme. Elle a expliqué que ce nouveau projet comporte de nombreux bienfaits pour les familles immigrantes.
« Des séances d’information sont prévues dans les régions ciblées, à savoir la Montérégie, Montréal, la Capitale- Nationale et la Côte-Nord. Cet automne, on estime que 80 % des projets devraient être démarrés ou sur le point de démarrer. Pour cette première étape, on fera une analyse pour bien répondre aux besoins où on pourra voir s’il y a des ajustements à faire pour s’assurer d’atteindre notre objectif. D’autres régions d’accueil comme l’Outaouais pourraient s’ajouter lors d’une deuxième étape », a souligné Mme Roy.
Mme Fréchette s’est dite ravie de cette collaboration entre le MIFI, le ministère de la Famille et le Secrétariat à la condition féminine. « L’initiative que nous annonçons aujourd’hui va permettre de prévenir leur isolement et de favoriser leur pleine participation à nos communautés, sur les plans tant professionnel que culturel et social », a-t-elle indiqué.
En plus de la francisation, les enjeux de l’immigration sont multiples comme la crise du logement qui s’est installée de manière durable à Saint-Hyacinthe et ses environs. Questionnée sur l’accès à l’habitation en région pour les personnes immigrantes, Christine Fréchette a précisé que cet enjeu doit être pris en considération. « On vit une situation où il y a un resserrement de l’accès à l’habitation et il faut faire en sorte que, quand les personnes immigrantes viennent, on ait la capacité de les accueillir. On doit avoir la capacité de les accompagner, de les franciser, si c’est un besoin, mais également de faire en sorte qu’ils puissent se loger. […] Le logement, c’est la première barrière qui se présente et cette question est présente dans d’autres régions également », a-t-elle fait savoir.