LE COURRIER a fait l’exercice de faire le tour des stations-service de la ville pour noter le prix de l’essence avant et après la longue fin de semaine de l’Action de grâce, soit le vendredi 6 octobre et le mardi 10 octobre au matin. Le portrait témoigne de cette réalité changeante.
Le vendredi 6 octobre, le prix de l’essence le plus souvent affiché en ville était de 163,9 cents/litre. Par exemple, c’était le cas sur le boulevard Laframboise, autant en face des Galeries St- Hyacinthe que du côté du quartier Saint-Thomas-d’Aquin, sauf au Ultramar, qui vendait son essence ordinaire un cent de moins le litre. Il en était de même chez Pétroles Maska, la seule station-service indépendante en ville. Le quartier Douville faisait toutefois exception avec les deux stations-service à l’intersection des boulevards Laurier Ouest et Casavant Ouest, le Ultramar et le Esso, qui vendaient leur essence à 168,9 cents/litre. Non loin de là, encore sur le boulevard Laurier Ouest, le prix chutait drastiquement à 160,9 cents/litre au Petro-Canada en face de la rivière Yamaska non loin du Cégep de Saint-Hyacinthe.
L’indicateur quotidien du coût d’acquisition (IQCA) de l’essence ordinaire de la Régie de l’énergie du gouvernement du Québec était de 149,8 cents/litre pour les MRC des Maskoutains et de Rouville et de 151 cents/litre pour la Montérégie cette journée-là. Du côté de l’Info essence de CAA-Québec, le prix réaliste était établi à 160,7 cents/litre pour l’ensemble de la Montérégie, alors qu’en moyenne, dans cette région, le prix à la pompe était de 166,4 cents/litre.
Le mardi 10 octobre au matin, le portait était plus hétéroclite encore avec des prix variant de 156,9 cents/litre (Ultramar à Saint-Thomas-d’Aquin) à 170,9 cents/litre (Esso de l’avenue Saint-Louis). Par exemple, Pétroles Maska, les stations-service sur le boulevard Laframboise en face des Galeries St-Hyacinthe et du côté de Saint- Thomas-d’Aquin, sauf le Ultramar avec deux cents de moins, et le Petro-Canada du boulevard Laurier Ouest faisaient partie des stations-service affichant le prix de 158,9 cents/litre. Le Shell à l’intersection du boulevard Laurier Ouest et de l’avenue Castelneau affichait 164,9 cents/litre tout comme le Ultramar du croisement des boulevards Laurier Ouest et Casavant Ouest. Toutefois, le Esso en face du Ultramar vendait son essence à 168,9 cents/litre.
Cette journée-là, l’indicateur quotidien du coût d’acquisition (IQCA) de l’essence ordinaire de la Régie de l’énergie du gouvernement du Québec était de 148 cents/litre pour les MRC des Maskoutains et de Rouville et de 151,2 cents/litre pour la Montérégie. Selon l’Info essence de CAA-Québec, le prix réaliste était de 159,4 cents/litre pour l’ensemble de la Montérégie, alors qu’en moyenne dans cette région le prix à la pompe était de 162,7 cents/litre.
Guerre de l’essence sur l’avenue Saint-Louis
LE COURRIER a aussi observé que trois stations-service se livrent une féroce concurrence sur l’avenue Saint-Louis à Saint-Hyacinthe. Il s’agit du Harnois, du Petro-Canada et du Esso.
Après vérification auprès de Toni Abi Nader, propriétaire du dépanneur Phœnix qui exploite la station-service Harnois, celle-ci affiche toujours, depuis six mois, un prix que ses compétiteurs peinent à égaler pour son essence ordinaire. Le prix de l’essence au Harnois de l’avenue Saint-Louis était de 163,9 cents/ litre le 6 octobre au matin et de 158,9 cents/litre le 10 octobre au matin. Le Petro-Canada affichait 166,9 cents/ litre les deux jours et le Esso 170,9 cents/litre à ces mêmes moments.
En entrevue, M. Abi Nader a confié avoir approché le gestionnaire du territoire pour Harnois pour lui proposer de réduire la marge de profit au plus bas possible, demande qui a été acceptée. « Le but était de se démarquer et d’offrir un plus aux clients, car plusieurs chialent que l’essence coûte trop cher », a mentionné le propriétaire. « Parfois, les grosses compagnies supportent les petits exploitants et parfois non, mais, dans mon cas, Harnois m’a soutenu. C’est une bannière qui a une vision pour le futur », a-t-il ajouté.
Selon lui, la décision s’applique à toute la MRC des Maskoutains. LE COURRIER a vérifié le prix aux Harnois de l’avenue Saint-Louis, de l’avenue Sainte-Anne et du boulevard Laframboise aux deux dates ciblées et, effectivement, les trois étaient identiques.
Du côté de son voisin, au Petro-Canada, la propriétaire du dépanneur Beau-Soir, Tina Ma, a indiqué en entrevue avec LE COURRIER avoir parlé à Petro-Canada à quelques occasions depuis un an dans l’espoir de pouvoir ajuster ses prix rapidement. Elle a simplement obtenu la réponse qu’il y a beaucoup de compétition à Saint-Hyacinthe.
Dans les derniers temps, Mme Ma a remarqué des prix allant de 163 cents/litre à 175 cents/litre. « Présentement, ce n’est pas si pire, mais parfois, c’est une différence de 20 cents avec les autres. Je ne sais pas comment certaines stations-service arrivent à afficher parfois leur essence à 10 cents de moins que le prix auquel nous achetons la nôtre. Au début de l’année, j’achetais l’essence à 164 cents/litre et d’autres stations-service affichaient leur essence à 149 cents/litre. C’est insensé », a-t-elle affirmé.