19 octobre 2023 - 03:00
Alex Burger : ça s’invente pas, ça se crée
Par: Maxime Prévost Durand
Vendredi, Alex Burger dévoilera son deuxième disque, Ça s’invente pas. Photo Marc-André Dupaul

Vendredi, Alex Burger dévoilera son deuxième disque, Ça s’invente pas. Photo Marc-André Dupaul

Avec son premier album solo, Sweet Montérégie, Alex Burger a mis la main sur son tout premier Félix et il a donné plus d’une centaine de spectacles en deux ans. Le voilà maintenant prêt pour la suite alors qu’il dévoilera son deuxième disque, intitulé Ça s’invente pas, vendredi.

Toujours ancré dans un mélange de country, de rock et de folk, l’auteur- compositeur-interprète de Saint-Hyacinthe s’affiche avec un son un peu plus posé qui mise sur la guitare, la chaleur de sa voix soufflée et les harmonies.

« C’est plus doux comme album et c’est ce que je voulais. C’est une direction que j’essaie d’approfondir », soutient Alex Burger en entrevue téléphonique avec LE COURRIER.

« Je voulais cut the bullshit, dit-il dans son franc-parler habituel. Ça ne me tentait pas de prendre de détours ou de cacher des trucs avec des synthés. Je voulais faire un album country, rock, blues et pur, pas dans le sens hautain du terme, mais juste dans le fait de prendre l’essence du groupe, de l’enregistrer, de monter le volume et de travailler sur les sons. »

L’album a d’ailleurs été enregistré de façon « live » en seulement six jours en compagnie de ses musiciens et complices de longue date parmi lesquels on compte Mandela Coupal-Dalgleish (batterie et percussions), Eliott Durocher-Bundock (guitares) et David Marchand (basse).

« On s’est isolé au studio Wild, à Saint-Zénon. C’était la façon dont j’avais toujours voulu le faire, avec les gens avec qui j’aime travailler. Ça a été fait rapidement, mais pas sans le souci du détail. C’était une façon de faire qu’on voyait peut-être plus pour les disques à l’époque. On n’est pas tombé dans le doute et la remise en question, on allait de l’avant. »

Une richesse musicale émane néanmoins de l’album. La voix d’Alex Burger – et même les instruments – est appuyée ici et là de chœurs enveloppants qui n’ont pas été laissés au hasard. D’ailleurs, pas moins de sept choristes ont posé leur voix sur l’une ou l’autre des pièces, dont Anna Frances Meyer (Les Deuxluxes), Lou-Adrianne Cassidy et Rachel Leblanc (Vanille).

« Je ne voulais pas attitrer la même personne aux back vocals pour tout l’album. C’était vraiment réfléchi. Sur la dernière chanson, “Le roi de la montagne”, je voulais un chœur gospel, donc avec Anna Frances Meyer des Deuxluxes et Nadia Hawa Baldé qui est plus dans des projets soul, je savais que ça allait bien fitter. Pour une autre chanson, je savais que la voix de la chanteuse du projet Vanille, qui est plus enfantine et naïve, allait bien se mélanger à ce que je voulais », donne en exemple Alex Burger.

Au fil des chansons, sa plume imagée et sans filtre raconte autant une histoire de brosse que des scènes du quotidien et les paysages qui défilent sur les routes parcourues.

Sur « Du country dans le ravin », il se permet même un clin d’œil humoristique à ses détracteurs qui ont remis en question le prix de l’album country de l’année qu’il a remporté à l’ADISQ en 2021. « À tous ceux qui radotent qu’on fait pas du country, v’nez dont faire un tour à roulotte, on est ben ouvert à en jaser », chante-t-il.

En fin d’album, une part de sa sensibilité jaillit sur la pièce « Merzi môman », dans laquelle il s’excuse de devoir rater la fête des Mères.

« On était au Pantoum, à Québec, pour préparer l’album. C’était la fête des Mères le lendemain et on n’allait pas être là. Je me suis dit qu’on allait écrire une chanson là-dessus, l’enregistrer et l’envoyer à nos mères à minuit. C’était juste censé être un cadeau pour nos mères, mais finalement, quand est venu le moment de défricher ce qui allait se retrouver sur l’album, [le réalisateur] Alexandre Martel trouvait que c’était vraiment bon. On a un peu débattu et on l’a retenue. Après coup, j’ai vu que c’est peut-être plus universel que je pensais parce que plusieurs personnes qui l’ont entendue l’ont aimée. Ça parle d’être absorbé par son travail, de ne pas être à la maison, mais de dire merci quand même de m’avoir mis au monde. C’est un hommage aux mères. »

À quelques jours du lancement de Ça s’invente pas, Alex Burger était simplement heureux que les chansons puissent déjà être présentées au public.

« Je suis serein, je me sens bien, lance-t-il. Je suis encore en amour avec les chansons. Contrairement au précédent qui avait été dans mes tiroirs pendant deux ans avant de sortir, ça ne fait même pas un an qu’on a enregistré celui-là. »

Pour l’instant, seulement quelques spectacles ont été annoncés, dont les lancements à Montréal et à Québec en novembre et une soirée à Sutton le 26 octobre pour « casser » les nouvelles chansons. Une tournée québécoise devrait suivre au printemps.

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