Le fabricant de nourriture sèche pour chiens et chats recevra donc l’aide de six professeurs-chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ainsi que de deux enseignants-chercheurs du Cégep de Drummondville. Le financement du projet est réparti entre le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), Mitacs et Bio Biscuit.
Ultimement, les différents volets d’intervention des chercheurs doivent permettre à l’entreprise de mieux contrôler les paramètres d’une de ses lignes de production grâce à l’usage d’algorithmes d’intelligence manufacturière. Le but de cette opération est d’obtenir un meilleur équilibre entre les différents ingrédients qui composent la nourriture. En améliorant cet aspect, Bio Biscuit réduira le gaspillage alimentaire associé à la fabrication et augmentera la qualité du produit tout en réalisant des économies qui favoriseront sa croissance et l’atteinte de ses objectifs d’affaires.
« Pour y parvenir, notre équipe d’experts prévoit d’utiliser des technologies de la manufacture intelligente avec des capteurs performants, l’analytique de données et des pratiques managériales qui soutiennent l’alignement stratégique et tactique. Cela nous permettra de documenter la ligne de production ciblée et de faire des ajustements en temps réel pour obtenir un produit de qualité constante. À terme, nous pourrons même utiliser l’analyse prédictive pour agir en amont sur les facteurs de variabilité qui affectent les processus subséquents. C’est le genre de virage que nous préconisons au CNIMI. Nous amenons les manufacturiers à prendre des décisions en fonction de leurs données d’opération afin d’optimiser leur production grâce à une vision globale de leurs projets technologiques et d’affaires », a indiqué Sousso Kelouwani, directeur scientifique du CNIMI et professeur au Département de génie mécanique de l’UQTR.
La nature du projet fait en sorte que l’équipe de recherche est multidisciplinaire et interordres. En plus de M. Kelouwani, le partenariat avec Bio Biscuit mobilise les professeurs Martin Bolduc, Laurent Cormier et Marc-André Gaudreau (génie mécanique, UQTR), mais aussi le professeur d’informatique Usef Faghihi (mathématiques et informatique, UQTR) et la professeure de systèmes d’information Claudia Pelletier (marketing et systèmes d’information, UQTR), qui est également membre de l’Institut de recherche sur les PME. Les chercheurs collégiaux qui se joignent à cette équipe sont les enseignants Benoit Desrosiers et Louis Marchand en Techniques de l’informatique au Cégep de Drummondville. Afin d’assurer, d’une part, un lien étroit entre l’entreprise, les chercheurs et leurs étudiants, et, d’autre part, la coordination, la formation, le support et la gestion du projet dans son ensemble, Jonathan Lapalme, professionnel au CNIMI, prêtera main-forte à l’équipe.
À différents moments du projet, tous seront appelés à se rendre sur le terrain, en usine, là où les enjeux sont concrets. Ils travailleront de concert avec une équipe de Bio Biscuit composée de Nicolas Palardy, directeur de projet, de Geneviève Grisé, directrice efficacité opérationnelle, de Frédéric Hellas, directeur maintenance, de Marc-Antoine St-Onge, directeur recherche et développement, et de Mélissa Deslandes, opératrice qualité.
« Bio Biscuit possède toute l’expertise pour concevoir, développer et mettre en marché des produits alimentaires haut de gamme pour chiens et chats. Or, dans un contexte de changement technologique, notre entreprise doit actualiser son alignement tactique et adapter ses pratiques. Le projet que nous annonçons aujourd’hui permettra à notre usine de Saint-Hyacinthe d’améliorer son volet opérationnel. Il sera déployé sur une première ligne de production, mais nous souhaitons éventuellement implanter ce système à l’ensemble de nos opérations. Les avancées réalisées lors de la phase de développement seront également intégrées à nos processus de manière continue », a souligné Pierre Lemieux, président de Bio Biscuit.
Expérience terrain pour les étudiants
En plus des chercheurs précédemment mentionnés, Bio Biscuit pourra compter sur la contribution de 14 étudiants de l’UQTR. Le cœur de l’équipe étudiante sera formé de cinq doctorants, de deux étudiants de maîtrise et de deux stagiaires postdoctoraux. À cette équipe s’ajouteront cinq étudiants du baccalauréat en génie mécanique (cheminement coopératif) du campus de Drummondville qui effectueront leur stage au sein de l’entreprise, conformément aux modalités de la formule DUAL, c’est-à-dire un enseignement en alternance entre l’école et l’usine.
Financés par des bourses Mitacs et par le programme CRSNG-Alliance, leurs travaux s’effectueront selon une extension de la formule DUAL aux cycles supérieurs, une première au Canada. Les étudiants-chercheurs profiteront ainsi d’une expérience terrain enrichissante qui les préparera au marché de l’emploi.