La bonne nouvelle, c’est que malgré tous ces changements, la nouvelle Ford Mustang 2024 conserve ce qu’elle fait de mieux : une conduite dynamique, agréable et surtout plus docile que jamais malgré le maintien de sa puissance.

Côté mécanique, la nouvelle Mustang mise partiellement sur des mécaniques connues. C’est le cas de la version d’entrée de gamme avec son moteur 4 cylindres 2,3 litres Ecoboost, dont la puissance n’est tout de même pas négligeable : 315 chevaux, et doté d’une boîte automatique 10 vitesses qui a bonne réputation.

Il y a aussi l’autre extrême : la Mustang Dark Horse, version plus musclée dotée d’un moteur V8 5,0 litres amélioré de 500 chevaux. Il s’agit du moteur atmosphérique le plus puissant jamais placé sous le capot de la Mustang. Pour y parvenir, on a emprunté à la Shelby des bielles et une transmission Tremec ainsi que de nouvelles entrées d’air.

Puis, il y la Mustang de mon essai : une Ford Mustang V8 5,0 litres de 480 chevaux (en augmentation face à l’an dernier) avec au choix la boîte automatique 10 vitesses ou la transmission manuelle 6 rapports. Cette dernière est dotée, de surcroît, d’un petit système appelé « Rev Matching » qui nous donne l’impression d’être un véritable pilote de course, faisant entendre un petit talon-pointe automatisé exceptionnel.

On pourrait ajouter l’option performance, qui additionne bien quelques chevaux supplémentaires, mais on l’apprécierait surtout pour ses suspensions magnétiques Magneride et ses freins améliorés.

Un nouveau cockpit

Les changements à la nouvelle Mustang sont radicaux. Physiquement, elle conserve son allure traditionnelle, mais modifie un peu sa partie avant pour une sportivité plus prononcée. Les ailes arrière sont désormais plus rebondies, ce qui n’est pas sans rappeler un certain concurrent américain – la Camaro pour ne pas la nommer – quand on la regarde de profil.

Fort heureusement, la ligne du coupé est toujours plongeante à souhait, les blocs optiques raffinés et les lumières arrière verticales toujours synchronisées en mode séquentiel dès qu’elles s’illuminent.

Le grand changement est à l’intérieur alors qu’on y trouve deux écrans de 13 pouces affichant les informations de conduite traditionnelles ainsi que le système d’infodivertissement SYNC4. Je l’avoue, ce système est convivial, simple et efficace et permet un usage rapide de toutes les fonctions.

Quant à ceux qui rechignent à la présence d’un affichage numérique, rassurez-vous, on a pensé à vous. Non, on n’a pas installé de véritables cadrans, mais on a créé des modes d’affichage différents, allant du côté sport au côté plus régulier. On a poussé l’audace jusqu’à recréer l’affichage des versions Fox body de 1987 à 1993, des cadrans verts qui feront plaisir aux nostalgiques.

Puis, il y a la conduite. Ici, oubliez les difficultés, tout se déroule avec aisance et facilité. Les accélérations sont sans surprise très efficaces et la sonorité du moteur est exceptionnelle. Ajoutez à cela un échappement actif dont la sonorité peut être modulée entre silencieux et piste, ce dernier faisant entendre une véritable pétarade explosive (une petite note d’excuse ici pour mes voisins Mario et Carmen qui ont supporté ces variations).

Le freinage est puissant et la direction est d’une surprenante précision même dans les virages les plus exigeants. On l’a assez dit : la Mustang muscle car était un exemple d’accélération en ligne droite, mais devenait plus exigeante en virage. Oubliez cette époque, car aujourd’hui, la conduite est civilisée, voire confortable, et surtout facile à maîtriser.

Performante, prévisible, agréable, la nouvelle Ford Mustang est une véritable réussite que les amateurs apprécieront. Elle a bien quelques défauts, et la consommation de 13,8 litres aux 100 km n’est pas le moindre, mais elle se rattrape en matière de satisfaction. Et ça, ça vaut bien quelques litres d’essence.