Comme dit mon dentiste : c’est fou comme une partielle peut vous redonner du mordant. Depuis sa victoire dans Jean-Talon, le Parti québécois n’en finit plus de surfer sur son nuage et voilà que le temps d’un sondage, Paul St-Pierre Plamondon devance même François Legault comme premier ministre préféré des Québécois. Selon le sondeur sondé : « …les Québécois aiment les gagnants ».
Profitant de cette vague d’amour, PSPP parle de souveraineté comme jamais et dévoile son budget de l’an 1 en promettant des lendemains qui chantent.
Tel un Sol Zanetti, permettez-moi de dégonfler des ballounes. Premièrement, en politique, gagner une partielle trois ans avant des élections est l’équivalent de compter trois buts en matchs préparatoires contre l’équipe B des Ducks d’Anaheim. Même si le PQ voit sa députation augmenter de 25 %, le caucus actuel rentre au complet dans le même char. On est encore loin de la coupe aux lièvres, dirait Jean Perron. Ensuite, si on peut reprocher à PSPP de présenter son projet à travers des lunettes trop rosées, celles que Legault a choisi de porter pour y répliquer sont plus noires que la petite glace qui recouvre les routes au début novembre.
Risque de dérapage pour le premier ministre qui se retrouve ainsi à défendre le Canada avec l’énergie d’un Jean Charest dans ses belles années. Pour un gars qui trouvait insultant d’être comparé au frisé… Pour ma part, je crois que l’indépendance ne se fera pas sans sacrifices, mais rester dans le Canada ne nous en épargnera pas. Quoiqu’il arrive, il y aura des déficits, des récessions, le REM tombera en panne et il y aura plus de Smarties sur la boîte que dedans.
Et je continuerai à me méfier des ballounes. Surtout de celles qui gonflent trop vite et risquent de nous péter au visage.