9 novembre 2023 - 03:00
Intensification des moyens de pression
Les employés de l’État en colère
Par: Sarah-Eve Charland
Les infirmières de la région tiennent une grève pour la première fois en 25 ans. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les infirmières de la région tiennent une grève pour la première fois en 25 ans. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des milliers d’employés du secteur public de la région de Saint-Hyacinthe ont revendiqué dans les rues des meilleures conditions de travail. À peine les pancartes et les crécelles rangées, le Front commun a annoncé une autre grève s’étalant sur trois jours complets, du 21 au 23 novembre.

Rassemblés par le Front commun, des employés du milieu de la santé et de l’éducation ont tenu une grève le 6 novembre. Le Front commun représente 420 000 travailleurs au Québec, regroupant, entre autres, la CSN, la CSQ, l’APTS, les syndicats des professeurs et du personnel de soutien des différents établissements scolaires. La grève s’est déroulée de minuit à 10 h 30 pour les enseignants des écoles primaires et secondaires et jusqu’à midi pour le Cégep de Saint-Hyacinthe, provoquant ainsi l’annulation de quelques cours.

En négociation depuis près d’un an, le Front commun revendique une augmentation salariale de 20 % sur trois ans. Le gouvernement a plutôt offert une augmentation salariale de 10,3 % sur cinq ans.

Le Syndicat de l’enseignement Val-Maska, regroupant près de 1300 enseignants, a voté le mandat de grève à 98 %. « Les gens sont mobilisés. Les offres du gouvernement sont dérisoires. Ce n’est pas avec 10,3 % sur cinq ans qu’on va pouvoir venir à bout de l’inflation. Il ne se passe pas grand-chose aux tables de négociations. Ça fait plus d’un an que les demandes syndicales ont été déposées », lance le président du syndicat, Patrick Théroux.

Les infirmières aussi

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) de la Montérégie-Est a aussi manifesté son mécontentement dans les négociations pour le renouvellement de la convention collective avec le gouvernement du Québec. Pour la première fois en 25 ans, les infirmières de la Montérégie-Est sont en grève, les 8 et 9 novembre.

Les 24 et 25 octobre, les membres ont participé à une consultation référendaire qui a révélé que 95 % des salariés étaient en faveur d’une grève. Le mandat pourrait se transformer en grève générale illimitée.

« C’est un mandat fort pour dire au gouvernement que les propositions qu’on reçoit à la table de négociation sont inacceptables. Dans la région, nos conditions de travail sont déjà très difficiles et ce que le gouvernement veut faire, c’est les dégrader encore plus en nous traitant comme des pions interchangeables. Il n’a aucun respect pour notre jugement professionnel, nos compétences ou notre vie personnelle », affirme la présidente de la FIQ de la Montérégie-Est, Brigitte Petrie.

Les grèves du 6, 8 et 9 novembre ont perturbé les activités du réseau de la santé, notamment à l’hôpital, dans les centres d’hébergement, les CLSC, les points de services locaux, les centres de réadaptation et au centre jeunesse.

Les unités de soins intensifs, de soins obstétriques et les urgences n’ont pas été affectées par les grèves. Entre autres, certains rendez-vous ont pu être modifiés et certaines demandes touchant des dossiers de patients seront traitées ultérieurement.

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